« Les facteurs défavorables se sont accumulés pour les établissements » annonce Les Échos (édition des 30 et 31 août) sous la signature de Clotilde Briard.
Sur juin-juillet, les dépenses globales (au niveau national) dans la restauration ont reculé de -1%. À comparer avec les chiffres d’affaires sur la même période de 2023 : +11 %. La restauration à table est plus pénalisée que la restauration rapide.
•• Commentaire de Maria Bertoch (experte foodservice au cabinet Circana) : « si le ralentissement de l’inflation, la belle performance de la France à l’Euro de football et le relais de la flamme olympique dans l’Hexagone avaient pu laisser espérer un beau dynamisme, il n’en est rien. »
« Les élections ont pétrifié les Français dans leur consommation. Les flux ont été réduits tandis que les états d’esprit ont aussi été touchés » selon Francois Blouin, président fondateur de Food Service Vision.
•• De son coté, Pascal Mousset du GHR (Groupement national des Indépendants Hôtellerie & Restauration) Paris Ile-de-France estime à -20 % en moyenne le recul du chiffre d’affaires dans Paris, en juillet et août par rapport à l’an dernier, et à -10 % en banlieue.
Son commentaire : « la saison a été désastreuse pour les cafés, restaurants et bars. La profession a payé la campagne de communication anxiogène incitant les Franciliens à télétravailler.
« Entre le 15 et le 26 juillet, date de la cérémonie d’ouverture, certains établissements ont connu des baisses d’activité de -50, voire -70 %. Août lui-même n’est, globalement, pas bon malgré la quinzaine des JO. Car une grande part de la consommation s’est faite dans les enceintes sportives avec des gens n’ayant pas envie de quitter cette ambiance. »