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10 Oct 2022 | Profession
 

Un amendement de la majorité, déposé dans le cadre du projet de loi de finances de 2023, propose de créer un jeu de grattage pour apporter des fonds à la préservation de la biodiversité. Un nouveau jeu de grattage serait ainsi lancé dès 2023 et la part des mises qui devrait revenir à l’État serait versée directement à l’Office français de la Biodiversité (OFB), selon Le Parisien.

« Il s’agit tout simplement de décliner pour la biodiversité ce qui a été fait pour le patrimoine » détaille Jean-Marc Zulesi, député des Bouches-du-Rhône (Renaissance) et président de la commission de développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale. « On renforce son financement, mais on la rend aussi plus populaire. Ceux qui le veulent pourront plus facilement être acteur de cette préservation de la biodiversité, qui apparaît souvent élitiste. »

•• Dans son exposé, l’amendement précise que « la cause environnementale est devenue l’une des premières préoccupations des Français, en particulier chez les 18-35 ans. Les enjeux de préservation de la biodiversité prennent dans ce contexte une place aussi importante que la lutte contre le changement climatique au niveau tant national que local. »

Le texte prévoit que les modalités du dispositif soient détaillées dans une convention signée entre l’État, l’OFB et la Française des Jeux (FDJ).

•• Actuellement, le jeu consacré au patrimoine se compose d’un ticket à gratter à 15 euros, décliné en trois versions, et de sept tirages Loto, dont un Super Loto. Lors de sa première édition, en 2018, il avait dégagé près de 22 millions d’euros pour financer des projets de réhabilitations. Jusqu’à 29 millions d’euros avaient été récoltés pour l’édition 2021, rappelle Le Parisien (voir 18 et 3 septembre).

Pour le Loto de la biodiversité, l’ambition, dans un premier temps, est plus modeste, autour de 15 millions d’euros. « Mais c’est bien de l’argent en plus pour l’OFB » insiste Jean-Marc Zulesi, qui portera lui-même cet amendement. « Ce Loto de la biodiversité ne vient pas se substituer aux moyens qui lui sont déjà donnés. »