Buraliste depuis treize ans à Gacé (à l’extrême nord de l’Orne), Pascal Seys vient de s’appuyer sur le Fonds de Transformation pour rajeunir son bar-tabac.
« Je pensais entreprendre des travaux depuis un an, mais jamais je n’aurais songé à quelque chose de cette ampleur » témoigne-t-il dans Ouest-France. « J’ai été bien aidé par la Chambre de Commerce et la Douane mais il fallait aussi que je présente un projet : il ne s’agit pas seulement de dire … vous payez et je donnerai un coup de peinture ! ».
•• Fort de l’audit réalisé par la CCI, il a associé rénovation et diversification des activités : « maintenant, je propose de la téléphonie : de la connectique mais aussi des appareils à touches, pas chers du tout, et qui dépannent. »
Sur une élégante étagère en bois, un corner « Partisans du Vin » (voir Lmdt du 21 août) dans lequel est exposée une douzaine de vins provenant de petits producteurs français. « Pour l’instant, je vends une bouteille par jour, il paraît que c’est bien ». Et comme ce Normand d’adoption tient à son terroir, il a glissé quelques produits locaux sur les rayons : du miel, du cidre, de la terrine …
•• Lui a engagé 56 000 euros de travaux, dans son établissement, pour cette transformation. La Douane l’a aidé à hauteur de 16 800 euros.
« Certains confrères me disent que c’est de l’argent perdu, que ces changements ne sont pas nécessaires … Mais je pense que ces collègues-là ont tort. Un commerce qui n’avance pas recule » confirme-t-il.
•• Pascal Seys s’est déjà porté volontaire pour d’autres évolutions : « d’ici un an, on pourra payer ses impôts ou sa cantine scolaire, chez moi. Des billets de train, aussi. Plus je proposerai de services, plus je ferai entrer des gens différents dans mon commerce. Et peut-être que quelqu’un commandera un café en venant payer ses impôts … »
Et le buraliste a toujours une idée pour élargir son offre : « je vends aussi des cartes de pêche. »