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2 Juil 2019 | Profession
 

« L’idée, c’est d’aller vers des concepts qui ne se faisaient pas auparavant, d’apporter des nouvelles billes » déclare, dans Le Parisien, Anne-Sophie Dolheme, directrice du pôle commerce et actions collectives à la CCI de l’Oise.

Cette chambre de Commerce vient de signer une convention de partenariat local avec la chambre syndicale des buralistes du département sur la réalisation de cette étape essentielle que représente l’audit du Fonds de Transformation (voir Lmdt des 25 et 5 juin).

À l’appui, deux exemples de ce à quoi permet d’aboutir l’audit sur site de trois jours.

•• « On refait tout, les sols aussi vont être restaurés et on va mettre une verrière » s’enthousiasme Karine Berrier, gérante d’un bar-tabac à Saint-Leu d’Esserent (près de 4 500 habitants, à une dizaine de kilomètres de Chantilly). « On va devenir un bar coworking, ça change complètement du concept du tabac traditionnel … ».

En mars dernier, un audit avait été réalisé pour s’assurer de la viabilité de son projet. Quatre mois plus tard, les travaux viennent de commencer. Et d’ici le semestre prochain, habitués, entrepreneurs et étudiants se côtoieront dans le troquet, espère-t-elle.

« Il faut attirer une autre clientèle qui n’aurait pas pensé à venir dans notre établissement » considère la buraliste de 48 ans, avant d’ajouter « soit on prend le virage, soit on va se faire manger. » Un virage qui a pourtant un prix : plus de 100 000 euros de travaux, dont 30 % devraient être remboursés par le Fonds de transformation.

De plus, Karine Berrier vient d’entamer une formation « booster numérique » : « l’idée, c’est de valoriser mon établissement sur les réseaux sociaux, de faire vivre ma page Facebook, de faire un site Internet ».

•• « Aujourd’hui, je me tue à me le dire, on ne peut plus être des buralistes pur et dur, on devient aussi des commerçants » assène David Jamault, 41 ans. L’an passé, le gérant d’un bar-tabac à Noyers-Saint-Martin (800 habitants, à une vingtaine de kilomètres au nord de Beauvais) avait déjà installé un « coin shop », avec de la papeterie, de la téléphonie, des stylos, des enveloppes et même de la bière artisanale.

Un audit est en cours de réalisation dans son établissement pour « rajeunir notre image ».