Sur son site, l’hebdomadaire Le Point propose une enquête sur la contrebande de cigarettes au Monténégro, « plaque tournante du trafic de cigarettes en Europe ».
• Première étape : près du port de Budva, sur la mer Adriatique, dans une boutique où se presse, aux caisses, une masse de touristes. L’établissement « ne propose, du sol au plafond, que des cartouches de cigarettes à un prix défiant toute concurrence : 0,80 euro pour certains paquets de blondes et 1,85 les Marlboro ».
• Explication : « Lorsque l’Union européenne a demandé en 1996 à Milo Djukanovic, homme fort du Monténégro, de rompre avec Slobodan Milosevic, il a répondu que le seul moyen de payer ses fonctionnaires consistait à développer la contrebande de tabac. Depuis, Bruxelles préfère fermer les yeux ! », souligne un député européen français, spécialiste des Balkans.
Selon le site, le Monténégro importe ainsi tout à fait légalement de très importantes cargaisons de tabac, qui, ensuite, s’évaporent dans la nature, habituellement via l’Italie. Quant à l’argent du trafic, on perd sa trace en Suisse.
• Il y ait fait aussi le rapprochement avec les conclusions de journalistes d’investigation, très impliqués dans l’ex-Yougoslavie, réunis dans Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), « qui accusent les multinationales du tabac d’organiser elles-mêmes le marché noir afin de compenser la chute des ventes liées aux campagnes contre la cigarette ».
Ce n’est pas la première fois que l’on entend ce genre d’allégations. Mais les faits et témoignages avancés (présentés par un journaliste citant d’autres journalistes …) sont toujours aussi ténus et soumis à controverse.