Pour éviter les chausse-trappes de la délinquance et des trafics, le procureur de Créteil, Stéphane Hardouin, a signé, le 7 juillet, une note de politique pénale à l’usage exclusif de l’aéroport d’Orly qui dépend de sa juridiction.
Selon Le Figaro, ce texte a été négocié pendant des mois avec les responsables des 5 000 douaniers, policiers et gendarmes qui règnent sur cet empire, où un avion décolle ou atterrit toutes les 90 secondes.
•• Le mot d’ordre de l’autorité judiciaire : éviction et répression accrue des délinquants ainsi que pragmatisme des procédures.
La note de politique pénale colle à toutes les priorités définies par les différentes forces de sécurité : du taxi clandestin aux « emballeurs » sauvages en passant par la contrefaçon, le blanchiment d’argent, l’immigration illégale et, priorité absolue, le trafic de drogue (…)
•• Jean-Claude Cazalbou, Directeur régional des Douanes d’Orly, fait part aussi de son inquiétude croissante sur un autre fléau : la contrebande de tabac en provenance du Moyen-Orient, singulièrement d’Égypte.
Un trafic qui explose. Le 17 juin dernier ont été interceptées 5 000 cartouches dissimulées dans 40 bagages, par plus de 30 passeurs. La plupart d’entre eux ont préféré abandonner leur cargaison (voir 24 juin).
Face à l’ampleur du phénomène, qui rappelle les modes opératoires des mules, le parquet de Créteil a décidé une judiciarisation systématique et des poursuites pénales augmentées : « outre la peine d’emprisonnement, la confiscation, voire l’interdiction de paraître à Paris-Orly, le parquet soutiendra l’amende douanière. »
Jeux olympiques obligent, cette judiciarisation ciblée va s’étendre aux trafics de médicaments illégaux et de produits dopants mais aussi à la contrefaçon de la marque olympique.