« Mon paquet, il est tout moche. Tout le monde, il est content ».
Dans l’orchestration médiatique à laquelle nous avons eu droit hier (voir Lmdt du 20 mai) pour l’entrée en vigueur du texte sur le paquet neutre – dont strictement aucun exemplaire n’est encore présent dans les linéaires des buralistes – force est de constater une présentation plutôt positive de la part des médias en général : certes, on donne, ici et là, la parole à des buralistes aussi inquiets que mécontents, mais la présentation du sujet en lui-même ne laisse guère de place à la critique ou aux doutes de la part des journalistes. Le sujet n’est pas approfondi. Le dossier de presse de la ministre fait foi.
Ainsi, de cet article de Libération (édition du 20 mai) où la rubrique « décryptage » se réduit à un pur argumentaire en faveur du paquet neutre, aimablement présenté comme « front avancé de l’arsenal anti-tabac ».
Avec une nuance, tout de même, le quotidien citant William Lowenstein, président de SOS Addictions (photo / voir Lmdt des 20 mai 2016 et 27 août 2015) : « le paquet neutre, on le sait, peut avoir de l’effet sur les fumeurs débutants, ceux qui ne sont pas encore trop accros. Mais pour les autres, ce n’est pas la neutralité du paquet qui va les faire arrêter de fumer ».