« Demandez votre cendrier de poche » …
Le Parisien revient sur la distribution de 50 000 cendriers de poche aux buralistes dans deux arrondissements de la capitale (voir 1er décembre).
Avec une mission à la clé : proposer la petite boîte – frappée du logo de la Ville de Paris et du hashtag #MissionZeroMégot – à chaque acheteur d’un paquet de cigarettes. Il s’agit également d’expliquer les enjeux de l’initiative à leurs clients.
L’opération est lancée à titre expérimental dans les 10e et 11e arrondissements de Paris.
Deux quartiers choisis pour leur diversité, leur nombre important de bars, de restaurants et d’entreprises. Mais aussi parce qu’ils sont considérés comme des «hot spots » du jet de mégots, sans qu’un comptage précis du gisement n’y ait toutefois été effectué. L’éco-organisme Alcome est chargée de mener l’expérimentation.
•• Cette opération contribuera-t-elle à mettre un terme au fléau des jets de mégots dans l’espace public ? C’est en tout cas ce qu’espère la municipalité. « Même si l’on trouve une poubelle avec éteignoir tous les 50 mètres (il y en a plus de 30 000 à Paris), grande est la tentation de jeter son mégot avant d’atteindre le réceptacle » observe Colombe Brossel, adjointe à la maire de Paris en charge de la propreté et de la réduction des déchets.
« Certes, le PV à 135 euros qui menace les contrevenants peut paraître dissuasif, mais ce n’est pas une stratégie en soi, puisqu’on ne peut évidemment pas mettre un policier municipal derrière chaque fumeur négligent » poursuit Colombe Brossel.
•• C’est là que le cendrier de poche entre en scène… Accompagné d’une bonne dose de pédagogie. « En communiquant bien avec les habitants » poursuit Colombe Brossel, « en expliquant les enjeux environnementaux et en dotant les fumeurs de ces objets, nous espérons aider à créer de bonnes habitudes, provoquer une prise de conscience. »
Derrière le comptoir, le patron d’un bar-tabac du 10e arrondissement valide l’initiative. « Certains clients n’en veulent pas mais la plupart d’entre eux sont plutôt contents. Maintenant, certains fumeurs m’en réclament »remarque le buraliste, qui a décidé de jouer le jeu de l’opération jusqu’au bout : sur la vitrine de son établissement, une affiche relayant l’initiative a été collée.
•• Sur la zone de l’expérimentation, les mégots qui subsistent au sol seront comptés manuellement. Viendra ensuite, en 2023, l’heure du bilan avec une étude du gisement des cigarettes consumées sur l’espace public, puis l’extension du dispositif à l’ensemble de la capitale.
D’autres initiatives visant à réduire la présence des mégots à Paris doivent émerger, toujours sous la houlette d’Alcome. Photo : Le Parisien