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4 Avr 2019 | Associations
 

Président du Comité national contre le tabagisme, le pneumologue nancéien Yves Martinet relance une campagne contre le « tabac chauffé ». À l’occasion, on remarquera le nouveau concept de « combustion incomplète ». 

Après avoir signé avec ses collègues du CNCT, une tribune dans Le Quotidien du médecin, il s’en explique dans L’Est Républicain (2 avril). L’appel est destiné à alerter sur les méfaits du « tabac chauffé, dernière invention des industriels du tabac pour reconquérir du terrain, concurrencer aussi la cigarette électronique qui lui a grignoté des parts de marché ».

•• « Ce dispositif est très différent de la cigarette électronique, avec laquelle le fumeur vapote un aérosol issu d’un liquide. Là, on introduit une courte cigarette de tabac dans le dispositif. Cette courte cigarette est chauffée grâce à une résistance.

« Il y a donc une combustion incomplète qui produit des toxiques, comme le monoxyde de carbone, les goudrons. Le message passé par les grandes compagnies qui assurent que ce produit est moins dangereux est faux. Il n’y a aucune réduction de risque. Des études indépendantes montrent que la toxicité est du même ordre que celle d’une cigarette ».

•• Autre préoccupation : ces dispositifs bénéficient actuellement en France d’un classement dans les « nouveaux produits du tabac » : « ce qui a deux incidences importantes : un, sur la fiscalité, différente et plus avantageuse pour les cigarettiers ; deux, sur le packaging. Le paquet neutre n’est pas obligatoire pour le tabac chauffé ».