Dans le dernier numéro de L’Amateur du Cigare (que l’on peut trouver chez certains buralistes vendant des cigares), Philippe Coy (président de la Confédération des buralistes) revient sur l’intérêt pour certains de ses collègues (notamment ceux connaissant une transformation) à développer une offre cigares.
Sur ce que peut apporter le cigare à un buraliste
« On m’a parfois accusé de trop m’éloigner du tabac et d’oublier l’essence même du métier de buraliste. C’est donc une de mes fiertés de voir que, grâce au plan de Transformation, on a implanté du cigare dans des commerces où il était absent auparavant.
Ça prouve qu’on ne s’éloigne pas de notre métier, qui est de vendre du tabac, mais qu’on adopte une nouvelle approche.
Le cigare permet au buraliste d’avoir une relation d’échange avec son client : on passe de débitant de tabac derrière son comptoir pour vendre des paquets de clopes à expert ou, à tout le moins, on entre dans une relation de conseil. Le cigare permet aussi d’augmenter le panier moyen en amenant vers des produits à plus forte marge. »
Sur la raison d’être d’un buraliste
« Être un commerçant… Avant d’être élu président de la Confédération, j’avais fait campagne sur le thème : “Nous devons être le drugstore du quotidien des Français” (…)
Nos commerces incarnent ce que dans d’autres pays on appelle un “dépanneur” : faire valider une grille de jeu, acheter un briquet, trouver un câble de téléphone, etc.
Nous restons des débitants de tabac et nous en sommes fiers, mais on ne doit pas s’enfermer dans cette seule condition (…)
En raison du confort du monopole, on a trop tardé cette réflexion. »