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7 Sep 2016 | Observatoire
 

Assurance Sante GeneraliLes dés sont lancés …  

Generali France, filiale de l’assureur italien Generali, a présenté, ce mardi 6 septembre, son nouveau programme d’assurance au comportement, « Vitality ». La première assurance (complémentaire) comportementale dans la santé en France. L’idée ? Gratifier le client dont le style de vie répond aux canons de l’assureur. L’option serait effective à partir du 1er janvier 2017.

•• Le principe ? Le salarié commence par faire son bilan de santé en ligne : état civil, poids, âge, mais aussi l’alimentation, la pratique d’activités physiques, les derniers bilans sanguins, le rapport au stress … et la consommation de tabac.

Une fois ce questionnaire rempli, le salarié reçoit un score et des recommandations. Il peut être orienté vers un partenaire de Generali, comme Weight Watchers ou Tabac Info Service

Si le salarié atteint les objectifs fixés par l’application (faire 10 000 pas par jour, réduire sa consommation de cigarettes, par exemple), il bénéficie alors de réductions chez les partenaires de Generali (comme l’enseigne de cartes cadeaux Wedoogift.com ou le Club Med).

C’est la première assurance au comportement dans le domaine de la santé en France, où la réglementation est particulièrement stricte sur les données personnelles. A l’inverse, les États-Unis sont plus laxistes.

•• « L’assureur sera-t-il notre nouveau directeur de conscience ? En gratifiant ou en pénalisant le consommateur, pourra-t-il influencer son comportement ? » s’interroge Le Monde daté du 7 septembre. « Il faut néanmoins distinguer les données sur lesquelles l’assuré peut ou ne peut pas agir. Les comportements à risques, comme le fait de fumer par exemple, ne peuvent pas être traités sur le même plan que les maladies héréditaires », rappelle Pascal Demurger, directeur général de la MAIF.

« Mais est-ce aux assureurs privés d’avoir ce rôle d’incitation aux bonnes pratiques d’hygiène de vie ? », estime Mathieu Escot, responsable des études à l’UFC-Que Choisir, « iI n’est pas toujours évident de définir ce qu’est un « bon » comportement, encore moins de le mesurer. On peut avoir des raisons légitimes, à un moment de sa vie, de ne pas cocher les cases du « bon » comportement ».

Sans oublier les dérives de dumping tarifaire et d’un excès de segmentation créant des conditions prohibitives pour une partie de la population …