Comment cela se passe-t-il pour les réseaux de détaillants de tabac dont l’organisation est comparable à la France (monopole de la distribution) ?
•• Italie : les « tabaccai » restent ouverts en très grande majorité (voir 13 et 24 mars). Beaucoup ont réduit leurs horaires quotidiens (5 heures par jour). Mais un certain nombre disposent de distributeurs automatiques de tabac sur leur façade (24 heures sur 24).
Le gouvernement a pris différentes dispositions de report de charges et de prêts garantis. Reste que les difficultés de trésorerie commencent à se multiplier dans un réseau dont l’activité globale a été sérieusement diminuée.
Rendez-vous a été pris entre la FIT (Federazione Italania Tabaccai) et le gouvernement pour demander des délais supplémentaires de paiement.
•• Espagne : les « estancos » sont toujours ouverts au public (voir 30 mars).
Outre les aides réservées aux petites entreprises (report de charges), la Uñion de Estanqueros ne s’attend guère à un soutien spécifique de la part du gouvernement. Leur demande d’équipement en masques, auprès des autorités, n’est toujours pas satisfaite.
L’activité « revente de tabac » dans les bars et restaurant est, forcément, réduite à néant. Les « ventas » (avec leur abondante offre en tabac et alcools) de la frontière française sont fermés.
•• Autriche : les détaillants de tabac (« trafikanten ») sont tous ouverts, à la condition d’aménagements d’horaires (voir 14 et 23 mars), dans ce pays où le confinement va commencer à être levé demain (ouverture de tous les commerces de moins de 400 mètres carrés). Fortes ventes au niveau des distributeurs automatiques dans la rue (tous rattachés à un détaillant).
Pour les entreprises, les aides sont assez comparables à la France : report de charges ; chômage partiel ; indemnités en cas de baisse de chiffre d’affaires (1 000 euros par mois pour 40 % de baisse) ; prêts garantis.