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31 Juil 2018 | Profession
 

La banque en ligne de la Société Générale vient de passer le cap des 1,5 million de clients, annonce son directeur général Benoît Grisoni dans La Tribune.fr. 

Pionnier et leader en France sur ce marché en plein développement des néobanques, elle en a conquis 240 000 depuis janvier et vise les 2 millions d’ici deux ans.

« Nous n’avons pas la même définition que Compte Nickel, qui raisonne en nombre de comptes ouverts, et nous en nombre de clients, car nos clients ouvrent souvent plusieurs comptes (en cas de prêt, de compte joint, etc.) » relève celui qui est le directeur général depuis novembre dernier et qui a travaillé avec Hugues Le Bret (voir Lmdt du 4 avril) lorsque ce dernier dirigeait Boursorama.

•• « Boursorama a connu une vraie accélération depuis octobre dernier. Nous avons conquis 317 000 clients en brut en 2017, tout près des 320 000 de Compte Nickel. Depuis janvier 2018, nous avons gagné 30 % de clients de plus qu’eux, soit 240 000 clients contre 180 000 pour Nickel » reprend Benoit Grisoni.

•• La banque en ligne se targue même d’enregistrer « l’arrivée d’un nouveau client toutes les minutes. »

Sur les 4,4 millions de comptes recensés chez des banques digitales à la fin de 2017 par l’Autorité de Contrôle prudentiel et de Résolution (ACPR), Boursorama représentait plus d’un quart du marché (1,25 million), devant ING (autour d’un million), Nickel, Fortuneo et toutes les autres néobanques.

L’objectif fixé par la maison-mère, qui a décidé de « développer à fond Boursorama » face au débarquement d’Orange Bank et d’autres, est de dépasser les 2 millions de clients d’ici à 2020. Ce qui semble à portée, et sans doute plutôt courant 2019, si la cadence se maintient. 

•• Cependant, la banque en ligne doit prendre garde de ne pas se faire devancer par les nouveaux acteurs, à l’image de Compte Nickel qui doit atteindre le million de comptes fin août.

Mais aussi de startups étrangères aux moyens colossaux, comme l’allemande N26 (un million de clients dans 17 pays, dont plus de 200 000 en France, et 160 millions d’euros levés en mars) et la britannique Revolut (2 millions d’utilisateurs dans 40 pays, dont 220 000 en France, 250 millions de dollars levés en avril).

« Ce sont deux acteurs à la taille critique et aux reins solides. Mais nous ne faisons pas encore le même métier. Boursorama gère 25 milliards d’euros d’encours pour ses clients » plaide Benoît Grisoni. « Notre client moyen possède 18 000 euros d’encours, ce n’est pas un client fantôme ! » 

•• Alors que Compte Nickel est rentable depuis l’an dernier, cette course aux clients, à coup de prime de bienvenue (50 à 80 euros), s’avère néanmoins coûteuse pour la filiale de Société Générale. Selon ses comptes sociaux, Boursorama a dégagé une perte de 48,8 millions l’an dernier pour 161 millions de produit net bancaire.

•• L’entreprise, qui emploie 800 personnes, ne veut « surtout pas d’agence », à l’heure où sa maison-mère rationalise son réseau, et ce afin de maintenir des coûts très bas et rester « la banque la moins chère de France, depuis dix ans » avec une moyenne de 11,75 euros de frais annuels (contre plus de 190 euros chez les banques traditionnelles).

Même Compte Nickel serait plus cher à 20 euros par an, toujours selon l’article.