A l’opposé du Projet de loi Santé de Marisol Touraine, la Fédération des Professionnels de la Vape (Fivape) a de grandes ambitions pour le futur de la cigarette électronique. Alors que la ministre de la Santé donnait le coup d’envoi de l’examen de son texte à l’Assemblée nationale, le 31 mars, la FIVAPE a lancé le processus d’un grand débat national « pour l’avenir de la vape » afin d’élaborer « la Constitution de la Vape » qui serait publiée le 5 octobre prochain. En attendant, la Fivape demande l’instauration d’un moratoire de six mois sur l’ensemble des mesures visant la cigarette électronique et son utilisation.
« La vape transforme la structuration et le déploiement de l’ensemble des politiques publiques de lutte contre le tabagisme de notre pays. Droits fondamentaux, libertés publiques, santé publique, principe de proportionnalité, gestion des risques, différence entre dépendance et addiction, fonds alloués à la recherche et aux organismes anti-tabac : l’apparition des produits de la vape doit acter l’ouverture d’une refondation de la politique d’éducation et de prévention à la santé face au tabagisme, alors que près d’un jeune de 20 ans sur deux fume en 2014 » argumente la Fivape dans son dossier de presse.
Elle interpelle du Président de la République jusqu’aux « victimes du tabac » – en passant par les responsables des ministères et organismes publics concernés, les associations anti-tabac, les acteurs de la vape ainsi que la Confédération des buralistes – et leur demande de s’engager dans un projet collaboratif de rédaction de la « Constitution de la Vape ».
Le calendrier :
. 31 mars au 10 avril: invitation de tous les acteurs concernés à participer au processus;
. 12 avril: ouverture du site Internet www. constitution-vape.fr
;
. jusqu’au 24 juillet: rencontre des personnes et institutions soucieuses de l’avenir de la lutte contre le tabagisme en France ;
. 27 juillet au 25 septembre : rédaction de la Constitution de la Vape;
. 5 octobre: publication de la Constitution de la Vape.