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18 Juil 2022 | Profession
 

Aux manettes d’un tabac-presse dans le quartier historique de Granville (Manche), Philippe Fauvel, buraliste malicieux et blagueur, qui dépanne beaucoup de riverains … Portrait dans Ouest France.

Décembre 2000, ce commercial se reconvertit et devient patron du « Cambernon », « par envie de changement et pour les 35 heures … », sourit le commerçant de 54 ans, qui cumule en fait « le double d’heures » chaque semaine derrière son comptoir.

•• Aux classiques journaux, revues et cigarettes, il ajoute rapidement la vente de pains, viennoiseries et boissons fraîches.

Ensuite se grefferont « tous les services inhérents au TPV », comptes bancaires en ligne, cartes prépayées, etc. Et depuis deux ans, le sacro-saint Loto. Pour beaucoup d’habitants de ce quartier historique, le « Cambernon » fait figure de dépanneur, proposant paquets de café, lait, biscottes Magdeleine, confitures, etc.

•• Maxime, fidèle client, vient empocher ses gains de tickets à gratter. « On fait moitié-moitié, comme d’habitude ? » questionne le buraliste, qui prend un malin plaisir à titiller chaque personne. Quand le bar voisin  « La Rafale » organise son premier Tattoos festival à l’automne 2019, une affiche devant le Cambernon donne le ton : « Ici, tatouage Malabar à 0,15 euro ». Un couteau suisse avec de l’humour. C’est ce côté que retiennent beaucoup de riverains.

Un commerçant voisin s’interroge : « Comment fait-il pour s’y retrouver dans tout ce bazar ? » Dans moins de 30 mètres carrés l’échoppe propose une quantité hallucinante de références. Une véritable caverne d’Ali Baba où on peut dégotter couteaux à huîtres, allume-gaz ou chargeurs de téléphone. En tête des ventes, le tabac, la presse … « la carterie cartonne aussi ! »

•• Si l’été, le « Cambernon » se transforme en mini-office de tourisme, à l’année la clientèle se compose de gens du quartier, de Granville, voire de Saint-Pair-sur-Mer. Parfait connaisseur de la Haute-Ville, Philippe voit parfois partir certains jeunes couples ayant trouvé un appartement plus grand hors des remparts (…)

Philippe Fauvel pensait rester à la tête du « Cambernon » pendant un septennat. Vingt-deux ans plus tard, il se verrait bien pousser jusqu’à la retraite.