Situation contrastée, en cette fin d’année, concernant le rôle des buralistes dans le développement des relais Poste urbains.
À Dijon, bon accueil des usagers à l’ouverture de l’un de ces relais chez un buraliste. Alors que les buralistes de Limoges s’inquiètent des raisons qui ont amené à la non-reconduction d’un relais chez un de leurs collègues.
Deux facettes d’une situation qui va devoir nécessiter quelques éclaircissements début 2016.
•• Côté positif
Un relais de poste urbain a ouvert, ce lundi 14 décembre, dans un débit de tabac du centre de Dijon. Cela arrange pas mal d’usagers qui ont accès à un service public à des horaires bien plus larges. De fait, un relais poste ouvert de 6h45 à 19h30 … C’est d’ailleurs pour cette raison que ce relais a été mis en place, après décision de fermeture d’un bureau de poste, d’après le directeur du réseau postal de Bourgogne Nord.
Une commerçante voisine apprécie : « on a souvent des colis à envoyer à nos clients ou des compléments alimentaires. Maintenant je vais juste à côté les déposer. En dix secondes, c’est fait ».
« Les débuts sont un peu difficiles » témoigne la buraliste qui a été spécialement formée pour gérer les colis, les lettres recommandées, les affranchissements, « j’ai un client qui est venu chercher deux lettres recommandées qui n’étaient pas encore là. Heureusement, il a très vite compris ».
Car s’il est en contact direct avec le client, le buraliste dépend aussi du reste du fonctionnement du système postal.
•• Côté négatif
Un buraliste de l’agglomération de Limoges a vu son activité « relais poste urbain » non reconduite par l’administration postale.
Parmi les raisons invoquées – plus ou moins officiellement – apparait le fait que la Poste recherche des « surfaces commerciales plus importantes » ou la complémentarité avec des activités comme « l’alimentaire ».
Ce qui fait planer, aux yeux de certains buralistes perplexes, le spectre d’une implantation privilégiée de la Poste dans le réseau GMS (Grandes et moyennes surfaces).