Au cours de la 7ème édition du Trophées des buralistes – qui distingue les établissements de la zone Île-de-France, Oise et Seine-Maritime – Marie-José Guerreiro, patronne du bar-tabac « Bergerac » à Pont-Sainte-Maxence » (Oise) s’est imposée dans la catégorie Accueil.
C’est loin d’être un simple titre honorifique pour la patronne âgée de 47 ans et qui est la tête de son affaire depuis dix-huit années. Reportage du Parisien.
•• Avec ce trophée, c’est toute une carrière qui se trouve récompensée. Car le « Bergerac » revient de loin, lui qui a longtemps traîné une image de « bar d’alcoolos ». « Il n’a pas toujours eu une image très sympa » concède Marie-José. « Ce n’était pas à mon image et ça a changé petit à petit. Ce lieu, je l’ai voulu comme quelque chose de convivial, de familial, où l’on vient avec ses enfants. Il y a même eu une époque où les femmes ne venaient plus … » Dans ce bar-tabac « un peu vieillot », comme elle le dit elle-même, la ligne de conduite de Marie-José n’a jamais dévié : « Être gentille, mais stricte ».
« Pour être un établissement accueillant, il faut être au service de la personne, toujours aller vers eux, dire bonjour », résume la patronne. Mais être accueillant, c’est aussi savoir reconduire poliment à la porte certains consommateurs qui auraient un peu trop forcé sur le demi. « Si vous posez la question aux clients que j’ai virés, ils ne vont sûrement pas vous dire que je suis gentille », glisse la commerçante.
•• Dans la foulée de son prix, Serdar Kaya (président de la fédération des buralistes de l’Oise et administrateur de la Confédération), a été l’un des premiers à la féliciter. « Il m’a dit que mon enthousiasme a fait envie aux autres buralistes, qu’il ne fallait pas baisser les bras », confie la gérante.
« Marie-Jo est une personne très appréciée de ses clients, c’est quelque chose que l’on voit quand on est chez elle » souligne Serdar Kaya, « aujourd’hui, ce prix c’est la récompense de ses efforts. »
Lors de cette soirée, un deuxième établissement de l’Oise a été distingué Installée à Tricot, Christine Hamon a quant à elle décroché le prix de la proximité. « Un bon cru », savoure Serdar Kaya qui n’oublie pas de rappeler les difficultés d’une profession contrainte de diversifier ses activités.
•• La quadragénaire, qui aimerait bien qu’un de ses trois employés reprenne un jour l’affaire, a même récemment racheté les murs. Et compte bien redonner un coup de frais à son « Bergerac » en réalisant d’importants travaux. Pour le rendre encore plus accueillant.
« J’adore trop mon commerce. Ici, on a toutes les catégories de personnes qui passent. On a le directeur de banque qui passe boire son café, l’enfant qui accompagne son papy faire son PMU… Chaque journée, ça n’est jamais la même chose » conclut-elle. Photo : Le Parisien