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23 Jan 2016 | Profession
 

Café Tabac rural villageJamais il n’y a eu aussi peu de cafés en France : 600 000 dans les années 60 contre moins de 35 000 aujourd’hui (exactement 34 660 installés dans 10 619 communes). Quelles que soient les causes (exode rural, interdiction de fumer, absence de repreneurs etc.), le lien social s’affaiblit considérablement dans les petites villes et les villages qui n’ont plus ce lieu de vie permettant de se retrouver.

Selon un sondage IFOP réalisé pour France Boissons – présenté ce mercredi 20 janvier à l’occasion du lancement de la 3ème édition du prix « Des Cafés pour nos régions » (voir Lmdt du 18 janvier) – 75 % de l’échantillon (vivant dans une commune de moins de 5 000 habitants) constatent que le lien social ne cesse de s’éroder depuis dix ans.

Raison première de ce déclin ? 67 % des personnes interrogées ont le sentiment d’un net recul des commerces de proximité. Dont les cafés : un tiers des habitants de ces communes déclarent aujourd’hui en être dépourvus.

Face à ce vide, 82 % des habitants des communes, où il n’y a plus de cafés, souhaitent qu’un établissement s’installe dans leur commune, avec toutefois l’expression d’un certain pessimisme (50 % estiment que cela relève de l’impossible).

Parmi les solutions pour la création ou le maintien de cafés dans une commune, 82 % trouvent légitime que les cafés eux-mêmes diversifient leurs activités, en proposant de centraliser plusieurs commerces ou services.

77 % des habitants des communes rurales souhaiteraient un rôle actif de leur commune dans le maintien ou le fonctionnement des cafés (aide financière à un établissement ou à un repreneur ; création ou rachat pour la gestion par une personne privée).