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20 Jan 2014 | Associations
 

DautzenbergA l’approche de la présentation du plan Cancer 3 (annoncée pour le 4 février), l’Office français de Prévention du Tabagisme et des autres Addictions met la pression sur le chef de l’Etat pour que de nouvelles mesures anti-tabac soient prises. Sous forme de quasi-chantage politique, même. Ceci, par l’intermédiaire par plusieurs interviews de son président, Bertrand Dautzenberg : sur lenouvelobs.fr en fin de semaine dernière et dans Le Parisien/ Aujourd’hui en France de ce dimanche .

« Si l’Elysée refuse les mesures de lutte contre le tabac dans le troisième plan cancer, la Présidence donnera un signal fort de son soutien aux multinationales du tabac ! » lance le professeur Bertrand Dautzenberg, alors que l’Elysée est supposé prendre , en ce moment même, les derniers arbitrages sur son contenu. On sait que le professeur vise particulièrement le conseiller Santé du Président dans son propos.

« Nous demandons à la Présidence de rendre ces arbitrages en faveur des fumeurs et de la santé des français et non en faveur des multinationales du tabac afin que ce troisième Plan cancer soit comme le premier Plan de 2003-2007, un outil efficace de lutte contre les ravages du tabac ; et non comme le deuxième de 2009-2013, un plan qui voit augmenter le nombre des fumeurs de 2% au cours de son déroulement … ».
« Tous les 15 jours, le tabac tue autant que la route en un an. Quand la mortalité routière augmente, l’Etat se mobilise. Devant le carnage du tabagisme, l’Elysée ne peut se croiser les bras alors qu’il a en main les outils qui, sans dépenses supplémentaires significatives, peuvent sauver tant de vies et réduire le coût du tabagisme pour la France et les Français ».

Dans Le Parisien/ Aujourd’hui en France, le professeur met en avant ses propositions prioritaires : hausse des prix ; renforcement de la prévention ; prise en charge de produits de substitution et de sevrage ; campagnes de publicité, etc. Tout cela, en sortant quelques exagérations, façon de forcer le message : « faute de signal fort contre le tabac, l’interdiction de fumer est peu verbalisée ; les buralistes continuent de vendre des paquets aux mineurs ».