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25 Juin 2020 | Institutions
 

La nouvelle Autorité nationale des Jeux s’est installée ce mardi 23 juin, avec la première réunion de son collège, sous la présidence d’Isabelle Falque-Pierrotin, ex-patronne de la Commission nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). 

L’ANJ, dont la création – souhaitée depuis des années par bien des acteurs et observateurs de la filière, selon l’AFP – accompagne la récente privatisation et mise en Bourse de la FDJ ; elle a aussi dans son giron les jeux d’argent en ligne, soit 14 opérateurs agréés, et le PMU ( voir les 17 et 8 juin).

Les casinos font office d’exception : l’ANJ peut seulement intervenir auprès d’eux au titre de sa « politique de jeu responsable », le ministère de l’Intérieur ayant tenu à garder la haute main sur eux.

•• La nouvelle autorité a tout de même en charge la régulation de 78 % du marché français des jeux d’argent et de hasard, soit plus de 50 milliards d’euros de mises.

Elle a quatre grandes missions : prévenir le jeu excessif et assurer la protection des mineurs ; veiller à l’équilibre entre les différentes filières ; assurer l’intégrité des opérations de jeu ; enfin, prévenir les activités frauduleuses.

•• Pour ce faire, les fondations de l’ANJ ont été posées sur celles de la désormais ancienne Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), dont l’action a été saluée, en dépit d’une marge de manœuvre parfois limitée, précise toujours l’AFP. Cette base doit être renforcée, eu égard à son large champ d’action.

L’ANJ compte 55 salariés, un nombre que sa présidente compte porter à 80 en trois ans. Cela correspond, souligne-t-elle, à « l’étiage d’autorités européennes comparables ».

•• La mise en place de l’ANJ intervient dans un contexte sensible pour son secteur. À court terme, la nouvelle autorité doit se pencher sur le renouvellement de 21 agréments détenus par 11 des 14 opérateurs de jeux en ligne agréés.

En outre, le secteur des jeux d’argent a subi de plein fouet la crise sanitaire avec la fermeture des casinos, la suspension des courses et des compétitions sportives d’où l’effondrement des paris sportifs, notamment.