Unique enseigne de tabac du quartier de la place Saint-Pierre à Toulouse, un buraliste doit composer depuis plusieurs semaines avec une animation Philip Morris sur la cigarette électronique, rechargeable et jetable (qui se déroule dans des établissements voisins).
« Ils sont quatre animateurs à s’installer et démarrent leur promotion, voire la vente de leurs cigarettes électroniques » explique-t-il à La Dépêche du Midi. « Vous comprenez ma colère. Cette situation est déloyale surtout quand on sait le mal des buralistes pour assurer leur chiffre d’affaires. Pour ma part, en juin, j’ai perdu 20% de chiffre sur les cigarettes classiques et 1 000 euros sur les cigarettes électroniques ».
La hausse du prix du tabac en janvier dernier n’a pas arrangé les affaires des buralistes : les ventes de tabac ont baissé de 15 % en juin en Haute-Garonne.
Le quotidien a eu copie du courrier envoyé par Philip Morris aux différents bars de Toulouse pour les sensibiliser à cette opération : « notre animation reste avant tout un moment de découverte pour les fumeurs (…) En fin de dégustation, nous proposons également l’achat de cigarettes, ce qui évite à vos clients de se déplacer en bureau de tabac ».
« Avec une telle animation, ce buraliste est particulièrement touché » estime Frédéric Pailhé, président du syndicat des buralistes du département. « Place Saint-Pierre, la clientèle jeune ne fait que passer. Il n’y a aucune fidélisation possible ». Selon lui, une procédure contre Philip Morris pourrait être enclenchée. Contacté, le groupe Philip Morris n’a pas donné suite, conclut le quotidien.