Annoncée dans le cadre du plan anti-tabac et confirmée, depuis, par Marisol Touraine (voir Lemondedutabac des 31 mai et 26 septembre), l’aide au sevrage tabagique à destination des jeunes a été adoptée, ce vendredi 25 octobre, dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS), examiné en première lecture.
Les substituts nicotiniques (patch, gomme, pastille, inhalateur) seront trois fois mieux remboursés par la Sécurité sociale pour les jeunes de 20 à 25 ans ; le forfait annuel remboursé passant de 50 à 150 euros.
Cette aide sera complétée par la mise en place d’un programme d’accompagnement dont on ignore encore l’articulation. On sait seulement que les sages-femmes seront autorisées à prescrire ces traitements aux jeunes compagnons de femmes enceintes.
Deux millions de jeunes pourraient être concernés par cette mesure, selon Marisol Touraine qui a souligné, dans l’hémicycle, que « les jeunes voient les risques de façon très lointaine et ne sont pas très réceptifs à la prévention ». Le coût de ce dispositif reste encore assez flou, malgré l’importance de l’appareil statistique dont se prévaut le ministère de la Santé dés lors que l’on parle tabac : entre 16 et 73 millions d’euros selon l’AFP.
La mesure a été soutenue par certains élus de l’opposition : les députés UMP Bérengère Poletti et Jean-Pierre Barbier la votant à titre personnel, après s’être opposés, hier, à une augmentation de la fiscalité sur le tabac (voir Lemondedutabac des 24 et 25 octobre).