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4 Mai 2019 | Profession
 

À Limoges, ce jeudi 2 mai, nouvelle étape des Journées de la Transformation. Le Populaire a retenu les déclarations-clés et interrogé des buralistes de Haute-Vienne.

•• Au quotidien régional, Philippe Coy a rappelé qu’il fallait replacer « le service au cœur du quotidien » et « devenir des relais de services au public, à la fois social, administratif et économique. »

Autre objectif du plan de Transformation : reconquérir l’image auprès des clients. « Il faut porter de nouveaux réflexes chez les consommateurs (…) nous devons faire connaître la diversification des services auprès des populations, qui associent bien trop souvent les buralistes à l’unique vente de tabac ». Le plan de Transformation étant « une opportunité donnée au réseau d’écrire son avenir. »

•• Le Populaire donne aussi la parole à des buralistes. Patrick Goursaud, du bar-tabac « Le Campus » à Limoges, exprime d’emblée des inquiétudes : développement local de la contrebande comme les ventes à la sauvette ou sur les réseaux sociaux (« par exemple, j’ai un client qui commande du tabac sur Internet depuis trois ans ») ; la sécurité, aussi.

Alors que sa collègue, Corinne Perrella – qui a repris « Le boulevard de Bel-Air » en décembre 2017 – n’observe pas encore de baisse des ventes, bien aidée par son emplacement « sur une rue passagère » : « le tabac demeure toujours mon plus gros chiffre … mais le passage du paquet à 10 euros et la disparition des cigarettes mentholées me font très peur. Cela ne me suffira plus pour vivre. »

Début mars, elle a inauguré un espace vapotage, digne des boutiques spécialisées, et un coin snacking, avec des cafés à emporter notamment ainsi qu’une carterie. Prochainement, s’y ajoutera une borne Nickel. « Le vapotage est un nouveau service qui draine déjà beaucoup de clientèle. »

Patrick Goursaud s’est lui aussi lancé, depuis peu, sur le marché de la cigarette électronique : « je me force à étendre mon offre constamment », précise le buraliste, « mes clients sont, notamment, de plus en plus attentifs au design et à la performance des cigarettes électriques. »

Le patron du « Campus » mise aussi notamment sur l’aspect social de son bar-tabac : « c’est un lieu de convivialité avant tout, un commerce de quartier propice aux rencontres et aux échanges (…) je diversifie au mieux mon offre de bières. »

La brasserie représente ainsi une belle part d’activité pour Patrick Goursaud, qui assure le rôle de chef cuisiner et de serveur. « c’est un métier où l’on se doit d’avoir plusieurs cordes à son arc. Nous ne sommes plus uniquement des buralistes. »