Alors que six salariés de Seita / Nantes entament leur 9ème jour grève de la faim (voir Lmdt des 5 octobre et 29 septembre), la CGT leur apporte son soutien et interpelle à nouveau les dirigeants politiques. Extrait du communiqué de ce mardi 7 octobre.
« Depuis l’annonce par le fabriquant de tabac anglo-saxon Imperial Tobacco de la poursuite du démantèlement de sa filiale française Seita, les salariés n’ont eu de cesse de dénoncer ce nouveau projet de licenciement boursier.
« Les interpellations multiples auprès des services de l’Etat, du gouvernement ne semblent pas porter leurs fruits et mettent à jour le poids du lobby des fabricants de tabacs au sein même de l’appareil d’Etat.
« L’enjeu de santé publique et de défense des emplois en France n’est pas la priorité du gouvernement actuel au vu du manque d’implication sur ce dossier. C’est toute la question du rôle de l’Etat à protéger les citoyens qui est remis en question, laissant ainsi libre action à des spéculateurs financiers sans scrupule et peu soucieux de la vie des salariés qu’ils exploitent.
« Ce projet de restructuration sera financé partiellement par l’Etat et, donc, les contribuables seront encore mis sous pression fiscale au profit de patrons et des actionnaires.
« C’est en toute légalité, grâce au législateur, que ces multinationales du tabac génèrent des milliards de bénéfices, font de l’optimisation fiscale, et détruisent des emplois et des vies.
« Nous interpellons une dernière fois nos dirigeants politiques qui sont responsables de la situation et ne peuvent plus cautionner de telles pratiques.
« Nous apportons tout notre soutien aux salariés en grève de la faim qui luttent et mettent leur vie en danger pour défendre leur droit à garder leur travail ».






