Ce samedi 18 mai, la mairie de Paris a lancé « Rue sans mégots » dans une vingtaine de sites de la capitale (voir Lmdt du 16 mai). La plupart des arrondissements y participent, à l’exception des 1er et 9ème.
Dans Le Parisien de ce jour, Delphine Bürkli (maire LR du 9ème) – déjà spectaculairement engagée dans la lutte contre les mégots depuis plusieurs années – explique pourquoi elle ne participe pas à l’opération et regrette de ne pas avoir été soutenue dans l’expérimentation de recyclage des mégots, mise en place dans son arrondissement (voir Lmdt des 4 juillet 2018 et 5 janvier 2016).
•• « Je regrette que la Ville ait attendu la fin de la mandature pour la lancer, malgré mes nombreuses alertes sur ce déchet très polluant. Je trouve que cette campagne n’est pas à la hauteur des enjeux parce qu’elle limite l’opération à une seule rue par arrondissement (…)
•• « Depuis 2014, le début de ma mandature dans l’arrondissement, j’ai élaboré avec mon équipe une stratégie globale pour faire du 9ème un arrondissement sans mégots. Nous avons alors lancé une première étape consistant à expérimenter le recyclage des mégots de cigarettes dans des bars et restaurants volontaires.
•• « Chaque année depuis 2016, nous acheminons près de 100 kilos de mégots vers l’usine de dépollution d’Éco-Action-Plus, à Bourg-Blanc près de Brest (…) Ces déchets sont récoltés grâce à des cendriers de rue que nous avons déployés dans tout l’arrondissement, sur du mobilier urbain et aussi du mobilier de la RATP.
L’entreprise MéGo ! est chargée de récupérer les mégots chaque semaine et de les mettre dans des conteneurs pour les expédier en Bretagne (voir Lmdt du 8 juillet 2018). L’entreprise Éco-Action-Plus transforme les mégots en billes de plastique permettant de créer du mobilier urbain – déjà implanté notamment en Bretagne et bientôt dans le 9ème – mais aussi de fabriquer des isolants pour le secteur du bâtiment (…)
•• « L’an dernier, j’ai proposé une nouvelle initiative à Brune Poirson, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire et au président de la Confédération nationale des buralistes de France.
« Mon idée consiste à proposer aux consommateurs une réduction sur le prix de chaque paquet de cigarettes s’ils ramènent les mégots qu’ils auront stockés dans un cendrier de poche hermétique, spécialement conçu pour qu’il ne laisse pas échapper l’odeur de tabac froid.
« J’aimerais que cette consigne solidaire soit la prochaine étape, généralisée à toute la France, pour permettre aux fumeurs de prendre conscience de l’impact écologique du mégot sur notre planète. »