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14 Sep 2016 | Pression normative
 

Lycee fumeurDe nombreuses voix se font toujours entendre pour obtenir une dérogation à la loi Évin dans les lycées tant que court l’état d’urgence (voir Lmdt des 12, 11 et 9 septembre).

Ce que la ministre de l’Éducation refuse toujours (voir Lmdt du 26 août).

•• « On préfère que les chefs d’établissement mettent en sécurité leurs élèves au sein des établissements scolaires, c’est à dire qu’ils permettent aux fumeurs de fumer à l’intérieur, protégé par les bâtiments », a soutenu Valérie Marty, présidente de la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), ce lundi 12 septembre, au micro d’Europe 1.

« Ce que nous demandons, c’est que, dans l’état d’urgence, on trouve une solution pour permettre aux établissements et à la communauté éducative de mettre en sécurité les élèves, parce que c’est la première des sécurités. Deuxièmement, on doit aider les élèves fumeurs à ne plus fumer, à s’arrêter, et ça on peut le faire aussi dans cette période », relève-t-elle.

« Je pense qu’il faut que l’on trouve une solution juridique et administrative pour protéger les chefs d’établissement qui ont le courage et la responsabilité, bien évidemment, de protéger nos enfants », poursuit-elle, estimant qu’« une très grande majorité d’établissements suivent cette ligne de conduite, surtout en région parisienne et dans les grandes métropoles ». Pour Valérie Marty, il ne s’agit pas seulement de protéger les fumeurs d’une éventuelle attaque, mais bien l’ensemble des élèves : « les camarades non-fumeurs suivent leurs camarades fumeurs pour discuter dehors, on a donc des attroupements très importants ».

•• Nouvelle mise au point de Najat Vallaud-Belkacem, sur C8 en quasi-simultané, qui a reconnu que le métier de proviseur « c’est pas facile. Mettez-vous à leur place. Ce sont des injonctions paradoxales que de vouloir, à la fois, éviter que ses élèves soient en danger en s’attroupant aux abords de l’établissement et de devoir faire respecter l’interdiction de fumer. C’est un dilemme …

« Voilà comment je propose de trancher : éviter les attroupements devant les élèves et ce qui signifie que la sécurité l’emporte, notamment dans les endroits à risque … Pour autant, on ne peut pas renoncer à la loi Evin.

« Pour donner une conclusion claire : les élèves continueront à sortir pour fumer quand il n’y a pas de danger avéré. Quand il y aura danger, les élèves resteront confinés à l’intérieur de l’établissement et là, ils ne pourront pas fumer ».