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23 Nov 2017 | Observatoire
 

Cela ne concerne pas directement les buralistes … mais encore. Tous les grands événements commerciaux ont forcément des conséquences pour le réseau. Donc, autant savoir ce qu’il faut sur le « Black Friday ». Celui de demain. 

•• Venue des États-Unis, cette journée de promotions monstres – chaque dernier vendredi de novembre –  prend de l’ampleur en France, même si elle fait pâle figure face à son équivalent américain.

Preuve de l’intérêt croissant pour cette journée de prix cassés un mois avant Noël : en juin dernier, alors qu’il s’exprimait au sujet du système « pas satisfaisant » des soldes, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a évoqué la possibilité de mettre en place d’autres moments forts, à l’image de ce fameux « Black Friday ». À quel point l’opération – qui se déroule ce vendredi 24 novembre – fait recette dans l’Hexagone ?

•• Selon un sondage Toluna pour LSA, publié juste après l’édition 2016 de cette journée, 15 millions de Français avaient réalisé des achats durant l’opération, soit une progression de 7,3 % par rapport à 2015. Le phénomène était visiblement bien identifié : au total, près de huit personnes sur dix avaient vu les réductions liées au « Black Friday ». Les produits les plus vendus, toujours selon ce sondage, étaient d’abord des articles de mode (44,9 %), les parfums et cosmétiques (23,2 %), les jouets (21 %) et les produits high tech (20,5 %).

« Seulement 71 % du budget envisagé pour ces promotions a été dépensé » l’an dernier, notait le sondage. De nombreux consommateurs n’ont en effet « pas trouvé les articles qu’ils cherchaient ou la remise n’était pas assez forte pour les convaincre. Les offres à -50 % ou -70 % (…) sont moins fréquentes qu’aux États-Unis ».

•• Selon le site Poulpeo, qui s’appuie sur un rapport commandé auprès du Center for retail research (CCR) et d’une étude lancée avec Yougov, les Français ont dépensé 735 millions d’euros en ligne et 4,3 milliards en boutiques l’an dernier à l’occasion du « Black Friday » et de ses prolongements, le Cyber week-end et le Cyber Monday.

Les chiffres, pour l’édition 2017, font état d’intentions d’achat en progression et d’un phénomène qui « continue de prendre de l’ampleur ». Ainsi, 845 millions d’euros devraient être dépensés sur les plateformes de commerce en ligne (+ 15 % par rapport à 2016) durant ces journées. Dans les magasins, les consommateurs devraient débourser 4,5 milliards d’euros.

•• Un autre sondage, réalisé en ligne par Kantar TNS pour eBay et relayé par LSA, assure que 8 millions de Français ont l’intention d’acheter dans les prochains jours. Au total, 944 millions d’euros devraient être dépensés, assure l’étude, qui évalue la facture par foyer à 117,93 euros.

•• Citée par Le Monde, une dernière étude, publiée ce mardi par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), confirme que 69 % des internautes ont l’intention de profiter du « Black Friday » pour faire des achats, notamment les cadeaux de Noël (89 %). Leur budget prévisionnel pour cette opération est de 187 euros.

•• Désormais, la quasi-totalité des enseignes jouent le jeu. Ainsi, selon LSA, la Fnac a annoncé qu’elle proposera « ses plus importantes promotions de l’année sur la quasi-totalité des rayon », en magasin et sur internet, avec jusqu’à 50 % de remise -sur les plus grandes marques, concernant plus de 40 000 références. La Redoute, Cdiscount, Darty, Ebay, Nocibé, Marionnaud, Rueducommerce, mais aussi les enseignes traditionnelles comme Carrefour, Leclerc, Auchan et même Lidl proposeront tous des rabais conséquents à leurs clients.

•• Amazon France, lui, annonce déjà des prix cassés depuis le début de la semaine. Au total, des réductions seront effectuées sur plus de 20 000 articles, souvent lors de ventes flash : « l’an dernier nous avons vendu 1,4 million d’unités, c’était la plus grosse journée réalisée. Alors cette année, notre objectif est de réaliser, a minima, cette même performance », assure le patron d’Amazon France, Frédéric Duval.