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21 Sep 2019 | Vapotage
 

La France a décidé de renforcer la vigilance sur les cigarettes électroniques (voir Lmdt du 19 septembre). Interviewé sur Franceinfo ce jeudi 19 septembre, Bertrand Dautzenberg assure que la réglementation française est adaptée (voir Lmdt du 30 juillet 2019). 

Son confrère cancérologue, Yves Martinet (président du Comité national contre le Tabagisme) reste plus prudent, sur France 3 Nancy, « nous n’avons pas assez de recul sur les effets du vapotage sur la santé » (voir Lmdt du 9 août 2018).

•• Bertrand Dautzenberg : « la sécurité est très bonne en France depuis 2013 où on a des réglementations qui sont tout à fait adaptées et qui représentent tout à fait ce que demande l’OMS dans son rapport. Tout le monde a toujours dit en France que la cigarette électronique était un produit qui contenait de la nicotine, donc qui n’était pas anodin, qui était nocif, mais très peu par rapport à la cigarette.

« Aux États-Unis, la cigarette électronique a été utilisée par des millions d’Américains sans problème. Depuis quelques mois, il y a l’utilisation, dans une cigarette électronique de cannabis avec des produits huileux (…)

« Donc, dans les cigarettes électroniques, le conseil que l’on peut donner en France c’est d’utiliser des produits du commerce et de ne pas faire de bricolage quand on ne sait pas ce que l’on fait.

« Les cigarettes électroniques américaines étaient achetées sous le manteau. Acheter une cigarette électronique dans certains États américains c’est compliqué. En France, c’est simple. Il y a 35 000 produits enregistrés à l’Anses dont la composition est parfaitement connue. On a des produits bien côtés. On est très prudents, les fabricants sont prudents. On peut avoir confiance dans les produits qui ont une marque et une adresse en France ».

•• Yves Martinet. « En France, pour l’instant, nous n’avons pas de recul et donc seul l’avenir nous dira quel est l’impact de la cigarette électronique sur l’arrêt du tabac (…) Certaines personnes continuent de fumer alors même qu’ils vapotent, ça ne change donc pas grand-chose dans le risque du cancer. 

« Pour un jeune qui n’avait jamais fumé, aux États-Unis, ils ont vu la différence. Et très clairement on remarque que la vapoteuse reste une porte d’entrée à la nicotine. Et donc à la cigarette.

« On ne connaît pas leur composition dans le détail, on ne sait pas ce que les gens inhalent : il y a trop de références disponibles sur le marché et pas de normes. C’est difficile parce qu’il y a différents modèles, avec différents liquides. Il est donc difficile de faire une étude rigoureuse. En revanche il est très vraisemblable que si on arrête complètement de fumer et qu’on passe à la vapoteuse, c’est beaucoup moins dangereux pour la santé ».