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1 Oct 2019 | Vapotage
 

Les différentes mesures prises aux États-Unis, comme en Inde, suite aux cas de maladies ou de décès de vapoteurs américains ayant fait mauvais usage de leur cigarette électronique provoquent toujours l’indignation des spécialistes français du secteur, interrogés dans un grand article du Figaro Santé (édition 30 septembre) intitulé « Faut-il avoir peur de la cigarette électronique ? »
(Voir Lmdt des 25, 18 et 17 septembre).

•• « Il semble que ce soit un phénomène circonscrit » tempère le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue et pneumologue. « Il y a des dizaines de millions d’Américains qui vapotent et un petit nombre a eu un problème sérieux. Je pense que c’est la conséquence d’un mésusage. » (voir aussi Lmdt du 28 septembre).

« Interdire uniquement les liquides aromatisés, loin de réduire le risque de mésusage, ne peut que l’augmenter » ajoute le professeur Dautzenberg . « Si les consommateurs ne trouvent plus les produits qu’ils aiment, ils vont soit retourner au tabac (qui tue 50 % de ses fidèles consommateurs), soit bricoler des liquides au risque de s’exposer à des accidents. »

•• « Il y a un amalgame entre les produits disponibles en France et ceux qui ont provoqué ces cas, qui sont de toute évidence illégaux » déplore Jean Moiroud, président de la Fédération interprofessionnelle de la Vape (Fivape). « Si on met de la Javel dans une bouteille d’eau et qu’on la boit, l’empoisonnement n’est en aucun cas imputable à la bouteille ! ».

•• Dans un flash Eco du Figaro.fr, c’est Rémi Baert, le Pdg de Kumulus Vape – entreprise lyonnaise cotée en Bourse depuis mai, à la fois grossiste et vendeur grand public via son site – qui monte au créneau : d’après lui, la filière française de l’e-cigarette souffre depuis la mise en cause du vapotage aux États-Unis, avec une chute d’activité de l’ordre de 25 % à 30 %.

« Nous craignons que des fumeurs en viennent désormais à se dire que la vape est plus dangereuse que la cigarette ». Alors que « le marché américain n’est pas régi par les mêmes lois qu’en France » fait valoir Rémi Baert, « aux États-Unis, la composition des produits est totalement libre ».

Les produits de recharge commercialisés par sa société sont « majoritairement français » assure-t-il, « et nous pouvons clairement affirmer que les producteurs français sont les meilleurs au monde », en s’imposant des critères allant au-delà des exigences réglementaires et certifiées par la norme Afnor. Depuis son pic de juillet, l’action Kumulus Vape a perdu la moitié de sa valeur pour tomber aux alentours de 4 euros.