Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
31 Oct 2018 | Vapotage
 

L’Assistance publique/Hôpitaux de Paris lance une étude nationale pour évaluer l’efficacité de la cigarette électronique – avec ou sans nicotine – comme aide au sevrage tabagique comparée à un médicament, selon un communiqué publié ce mardi 30 octobre, à quelques jours du #MoisSansTabac.

Il était temps … mais les résultats ne seront connus que dans quatre ans. On estime à environ 1,7 million le nombre de « vapoteurs », en 2016 en France, mais les connaissances sur l’efficacité des cigarettes électroniques et leurs risques éventuels manquent, note l’AP-HP dans son communiqué, repris par l’AFP.

L’étude ECSMOKE, financée par les autorités de santé, ambitionne donc de recruter au moins 650 fumeurs (d’au moins 10 cigarettes par jour) de 18 à 70 ans souhaitant arrêter de fumer.

•• Ces participants seront pris en charge dans douze consultations de tabacologie d’hôpitaux (Angers, Caen, Clamart, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Lille, Lyon, Nancy, Nîmes, Paris, Poitiers, Villejuif) pendant six mois.

•• Les tabacologues leur fourniront une cigarette électronique à puissance réglable avec des liquides saveur « tabac blond », avec ou sans nicotine, des comprimés de varénicline (un médicament d’aide à l’arrêt du tabac) ou sa version placebo.

Les participants seront répartis en trois groupes, l’un prenant des comprimés placebo et des liquides de vapotage sans nicotine, le deuxième des comprimés placebo et des liquides avec nicotine et le dernier groupe des comprimés de varénicline associés à des liquides sans nicotine.

L’arrêt du tabac devrait survenir dans les 7 à 15 jours après le démarrage de l’étude, avec un suivi pendant six mois.

•• Outre l’efficacité du vapotage, l’étude tentera de mesurer les risques associés, notamment chez les plus de 45 ans, âge à partir duquel la majorité des fumeurs a déjà un trouble de santé lié à son tabagisme.

•• Les résultats sont attendus quatre ans après le démarrage de l’étude, et « pourraient aider à déterminer si la cigarette électronique peut figurer parmi les dispositifs approuvés comme aide au sevrage », indique l’AP-HP. Prudemment.