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16 Mar 2016 | Observatoire
 

Vaccin anti-nicotinePlusieurs instituts de recherche se sont déjà lancés dans le développement d’un vaccin pour arrêter de fumer, mais sans résultats probants (voir Lmdt des 4 juillet et 30 juin 2012). Des chercheurs du Sripps Research Institut, basé en Californie, ont publié le 26 février dernier dans le Journal of Medicinal Chemistry, les perspectives prometteuses d’un vaccin ciblant le récepteur nicotinique du cerveau à l’acétylcholine. 

Ces scientifiques américains avaient déjà mené deux types de tests qui se sont révélés être des échecs. Toutefois, ils avaient permis de mettre en lumière le fait que les personnes ayant produit le plus d’anticorps contre la nicotine avaient plus de chances d’arrêter de fumer, et ce pendant au moins six mois.

La principale difficulté pour les chercheurs a alors été « d’obtenir une concentration d’anticorps suffisamment élevée pour freiner la distribution de la nicotine au cerveau. ». In fine, ils auraient réussi à concevoir un nouveau vaccin capable de stimuler des anticorps, ces derniers ayant la capacité de se fixer sur les molécules de nicotine. Selon les scientifiques, des tests menés sur des souris ont permis d’observer un ralentissement des effets de la nicotine après les dix premières minutes suivant l’injection du vaccin. De plus, il a été observé chez ces mêmes souris une plus faible concentration de nicotine dans leur cerveau.

Le Scripps Research Institute cherche désormais à préciser une formule de vaccin qui pourrait entrer dans le cadre d’essais cliniques sur les humains.