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23 Jan 2018 | Profession
 

La famille d’Ezzedine, le patron d’un bar-tabac tué dans son établissement (voir Lmdt du 15 septembre 2016) ronge son frein face à la justice. Sa sœur et ses parents ont réclamé, en vain, la levée des scellés afin de pouvoir récupérer le fonds de commerce et la maison du défunt. Et pouvoir rembourser les lourdes dettes qui s’accumulent.

•• Près d’un an et demi après le drame, les avocats de cette famille viennent d’envoyer un courrier à la présidente du tribunal d’Évry pour pointer tous les dysfonctionnements dans ce dossier, relate Le Parisien.

Les proches de la victime pestent eux contre la « légèreté » des deux juges qui se sont succédé. La maison se dégrade (dès janvier 2016, la famille a demandé la levée des scellés pour pouvoir l’entretenir) et concernant le bar, les frais s’accumulent : « rien que pour le tabac, il y en a pour près de 200 000 euros » précise Zahya, la sœur du défunt.

•• La cour d’appel de Paris avait fini par leur donner raison, en ordonnant de restituer la maison aux appelants, c’est-à-dire à la sœur et aux parents. Mais, le dossier est revenu entre les mains d’une nouvelle juge à Évry qui a donné la maison … à la femme d’Ezzedine, dont il était en instance de séparation et qui est retournée vivre dans en Thaïlande, son pays d’origine. La famille d’Ezzedine a fait appel de cette décision voici quelques semaines.

•• Après avoir attendu la reconstitution du drame, en mai 2017, en présence de l’assassin présumé, les parties civiles ont formulé cinq demandes pour le récupérer.

« On nous a laissé entendre qu’on allait avoir une réponse positive, mais la juge a rendu le fonds de commerce à la propriétaire des murs plutôt qu’à nous », s’insurge Zahya, « c’est incompréhensible. On est doublement victime. Après la douleur de perdre Ezzedine, nous avons cette accumulation de soucis. » Là encore, la famille a fait appel et la procédure est en cours.