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4 Juin 2019 | Profession
 

À Tulle, Julien Laval et son épouse Karine ont ouvert le « Winston », ce mercredi 29 mai, un point de vente – qu’ils reprennent – situé dans le quartier de la gare.

Ils ont saisi l’opportunité du plan de Transformation des buralistes, dispositif auquel la CCI de Corrèze apporte son concours sous forme d’audit.

Description dans La Montagne du 29 mai.

•• « Je travaillais avant dans un tout autre domaine, l’agroalimentaire, et on a fait le choix d’une nouvelle activité. Finalement, avec les perspectives d’évolution de ce type de commerce, on s’est lancé », indique le buraliste. Afin de bénéficier du fonds de Transformation, le couple a fait appel à la CCI pour le passage obligé de l’audit et les démarches ont abouti relativement rapidement, juge Julien Laval : « on a entamé le projet en novembre et là, nous arrivons à l’ouverture. La CCI a été particulièrement réactive ».

•• Chargé du conseil aux entreprises à la CCI de la Corrèze, Michaël Coquot a réalisé l’audit pour le « Winston » : « il s’agit de voir quels sont les meilleurs critères pour faire évoluer dans le bons sens le bureau de tabac, vers quelle diversification se tourner ».

Trois étapes ont permis au couple de buralistes tullistes de dessiner et d’affiner leur projet, poursuit Michaël Coquot : « la première consiste à dresser un état des lieux du point de vente, ses points forts, ses points faibles ; la seconde étape à analyser la zone de chalandise, le profil de la clientèle ; la dernière permet de formuler des préconisations, des orientations au professionnel. »

Le « Winston », en plus de travaux importants pour moderniser le local, a opté aussi pour la diversification : « nous allons en plus du tabac développer la cigarette électronique et proposer des services dans le quartier, comme du relais colis et, pourquoi pas, des démarches dématérialisées ».

•• La présidente de la CCI de la Corrèze, Françoise Cayre, est convaincue de la dynamisation des commerces, et spécifiquement ceux des centres-bourgs et centres-villes, « il en va du lien social et d’espaces de vie dont ces structures sont garantes ».

Le concours de la chambre consulaire au dispositif d’accompagnement des buralistes participe « pleinement de nos missions » assure-t-elle dans le quotidien : « il faut que les commerçants sachent se transformer et s’adapter aux nécessités et à la demande actuelle ».

•• Un commentaire du président de la chambre syndicale des buralistes Frédéric Vergne (vice-président de la Confédération) : « le commerce de demain, dont nous faisons totalement partie, doit savoir se réinventer. Si le tabac reste notre cœur de métier, il est urgent de se diversifier. Ce qui est déjà un peu le car aujourd’hui, 42 % de nos clients ne sont pas fumeurs. Ils viennent avant tout chez leur commerçant de proximité avant d’aller chez un buraliste. »