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8 Mar 2021 | Profession
 

Épisode numéro 26 de la revue de presse des témoignages sur la Transformation et le développement des buralistes (voir 5 et 1er février, 25 janvier).

•• Après la reprise d’un bar-tabac à Sète en 2013, une nouvelle aventure démarre ce 9 mars pour ce commercial qui vendait auparavant des voitures sur le quai en face.

Juste à côté du bar, qui a fait l’objet d’une scission et se trouve désormais en gérance, il va « inaugurer » un tabac-presse-épicerie « avec aussi une cave à vin et des produits régionaux. Des zézettes de la tapenade (spécialité régionale/ ndlr) … uniquement des produits locaux », annonce-t-il dans Le Midi Libre, « les gens demandent cela à Sète ».

C’est le confinement et une opportunité qui lui ont donné l’idée et l’envie de tout changer, mais toujours sans trop bouger … « Le restaurant à côté n’a pas tenu avec le premier confinement. Le local était libre. On en a parlé avec mon épouse. Et on gardait le même quartier… »

Et de se féliciter les aides dont il a bénéficié  : « la sécurité est prise en charge par les Douanes , on a aussi une aide à la Transformation avec 30 % . Cela m’a permis de tout refaire. Là, je suis à fond ! Hypermotivé ! » Les travaux ont ainsi débuté en novembre dernier. Le buraliste se définit comme « un commerçant d’utilité locale » et l’affiche.

•• Ce bar-tabac de Boussay (2 629 habitants, 25 kilomètres de Cholet) a refait ses locaux pour assurer différents services non proposés dans la commune. Une Transformation accélérée par les confinements.

Après trois mois de travaux achevés début février, l’espace bar-tabac est devenu tabac, épicerie, primeur et pizza … chaque service à son emplacement et le tout est modulable. « Si un besoin d’espace est ponctuellement nécessaire, l’espace primeur peut laisser la place à des tables » détaille le buraliste dans Ouest France.

Au début du premier confinement, il y a un an, lorsque les déplacements étaient conseillés au minimum, l’ambiance « isolement commercial » aurait pu flotter dans la commune. Mais les commerces locaux ont réagi. Notamment le buraliste qui a accéléré son projet de développement de son épicerie et a commencé à proposer des primeurs. « La maire aussi nous a encouragés à faire plus. »

Certains jours il partait dès 5 heures du matin aux Marché d’ Intérêt  national (MIN) de Nantes pour ramener des fruits et légumes frais. À son retour, une file d’attente poussait devant l’entrée du bar et les commentaires sur les réseaux sociaux étaient positifs.

D’autant qu’à Boussay, il n’y a plus d’épicerie depuis 2015. Le marché du samedi matin, inauguré en 2017 et proposant des primeurs, a duré environ une année. « Lorsque l’épicerie a fermé, nous envisagions déjà de mettre en place ce service dans notre bar tabac. » D’où la mise en place d’une épicerie de dépannage et des pizzas.

Trois ans après, en 2020, la situation sanitaire a rendu le projet encore plus important et la mue du lieu qui a suivi a fonctionné.