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30 Nov 2019 | Profession
 

« L’épicerie-tabac de Tercé rénovée grâce à Darmanin » : avec un tel titre, La Nouvelle République (édition de la Vienne) n’y va pas par quatre chemins pour décrire le parcours de la buraliste-épicière de Tercé (à une vingtaine de kilomètres de Poitiers).

Laquelle est la première à bénéficier, dans le département de la Vienne, des aides du Fonds de Transformation (voir 19 décembre). 

Depuis son installation il y a tout juste 25 ans, son établissement avait pris un coup de vieux, reconnaît Cécile Bouchet. Entreprendre des travaux ? « J’y songeais depuis un moment mais j’hésitais ». Deux concours de circonstances sont venus précipiter les choses.

D’abord le rachat, en août, des locaux par la commune, prête à mettre la main au portefeuille pour rénover les bâtiments. Et puis, et surtout même, la mise en place du fonds de Transformation de 80 millions (jusqu’ à 2021), négocié entre la Confédération et le Gouvernement, pour soutenir la mutation des buralistes.

•• Les travaux coordonnés entre la mairie et la buraliste vont commencer le 7 janvier. Ils doivent durer deux mois et demi, pendant lesquels l’épicerie bureau de tabac sera hébergée dans les locaux du foyer des jeunes, prêté par la commune, derrière l’église.

Pour la buraliste, dont l’épicerie est à l’enseigne Vival, se diversifier n’est pas le problème, selon le quotidien régional : sur ses 72 mètres carrés actuels de surface de vente (qui seront portés à 103), elle a déjà à peu près tout ce qu’un multi-services rural peut fournir : tabac, vapotage, jeux de grattage, relais colis de la Poste, épicerie, presse…

« Je vais surtout en profiter pour élargir ma gamme » annonce Cécile Bouchet, « avec du bio, du vrac, tout ce que demande aujourd’hui le consommateur. Je vais aussi acheter du matériel tout   neuf. » Dans quelques mois, le village verra avec soulagement pérennisée l’existence de son unique commerce, ouvert 7 jours sur 7, et où on trouve de tout ou presque.

•• Comme l’a expliqué Claude Lafond, président de la CCI de la Vienne, « les opportunités ne sont pas les mêmes dans une cité touristique et dans un village perdu dans la campagne ». Il a signé, ce mercredi 27 novembre, avec Jean Durand (président de la chambre syndicale de la Vienne et administrateur de la Confédération) un accord de partenariat sur la réalisation des audits, préalable à la constitution du dossier de demande.

Une formalisation, d’ailleurs, puisque les auditeurs ont déjà commencé leur travail. À l’instar de celui de Tercé, 14 buralistes de la Vienne ont déjà été audités ou sont en train de l’être.

•• La Vienne compte 195 buralistes (contre 270 il y a 15 ans). 47 % d’entre eux sont souvent associés à une autre activité et représentent aussi le dernier commerce de leur commune.

Ceux qui vont s’engager dans des travaux sont appelés à devenir, selon l’expression de Jean Durand, des « drugstores de proximité ».