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19 Avr 2021 | Profession
 

Épisode numéro 33 de la revue de presse des témoignages sur la Transformation et le développement commercial des buralistes (voir 13 et 1er avril, 29 et 26 mars). 

•• En plein confinement, le projet d’agrandissement d’un bar-tabac-presse du centre de Bourg-en-Bresse (Ain), lancé il y a plus d’un an, se concrétise : l’enseigne déménage de quelques mètres et la diversification est au programme. « Il faut se diversifier. Avec le coût du tabac en hausse, il faut s’orienter vers d’autres produits pour maintenir la rentabilité du commerce » assure le buraliste qui avait repris l’établissement en 2004.

« On passe de 37 à 130 mètres carrés. De 600 clients par jour, on devrait en avoir 1 000 » s’enthousiasme-t-il  dans Le Progrès. Depuis fin 2019, le chantier est en cours, ralenti pas la crise sanitaire : « on a fait d’énormes travaux, et avec les surprises du chantier dans ce bâtiment qui a 150 ans, l’investissement de départ a doublé en un an. Mais il fallait ça, il faut avancer ».

« De 1 000 titres, on va passer à 1 800 et devenir référent presse dans le centre-ville » poursuit-il. Certains produits déjà en vente dans l’actuel magasin seront mieux mis en valeur : « on aura un coin cave, avec ma sélection, dont des vins locaux, du Jura et du Bugey, de la bière locale. Du champagne aussi, on en passe une palette par an actuellement. » Un photomaton, une borne pour réaliser une carte grise, de la papeterie et des souvenirs pour les touristes à l’effigie de Bourg-en-Bresse compléteront les offres classiques.

Sans oublier le bar, qui existe déjà, et sera ouvert (après le confinement) sept jours sur sept comme le magasin : « d’ordinaire, les gens viennent prendre un café avant d’aller au boulot ou à leurs occupations. Je ne voulais pas développer un lieu avec tables et chaises, c’est plus compliqué à gérer. Comme on est ouvert dès 6 heures, et on doit être les seuls dans le coin à cette heure-là, des gens s’arrêtent, ça marche bien. Comme on a la licence IV, certains venaient aussi prendre leur petit coup de blanc. Mais il y en a de moins en moins. »

•• Le quartier de l’Églantine, à l’entrée de Cherbourg-en-Cotentin sur la commune de Tourlaville, semble revivre depuis quelques mois. Le nouveau patron du tabac-presse (depuis le 1er janvier) n’y est pas étranger.

Et pourtant, le propriétaire précédent ne se projetait plus du tout. Beaucoup de gens, y compris du quartier, désertaient son commerce. En prenant les commandes, ce mécanicien de 38 ans a modernisé les locaux et créé de nouveaux services qui manquaient, selon La Presse de La Manche.

« Nous avons mis en place un relais colis à la fin du mois de janvier, qui marche bien. Il y a aussi un petit rayon sec d’alimentation, qui permet de dépanner, avec du lait, de la farine ou encore du pain. Dans le local annexe, on envisage d’ouvrir une épicerie et un café ».

L’objectif : « attirer du monde pour animer le quartier et rendre service aux gens. Beaucoup de personnes se déplacent à pied ici, sans avoir forcément de moyens de locomotions. Or, nous sommes le seul commerce installé dans le quartier  ».

Parmi ces nouveaux services, un dépôt de fruits et légumes, chaque samedi via les petits paniers de Sandrine, une commerçante qui livre dans le Cotentin des fruits et légumes à domicile et sur le lieu de travail à partir de commande par sms, mail ou page facebook.

Les clients du tabac presse sont conquis par ce vent de fraîcheur qui souffle sur leur quartier : « les personnes âgées, surtout, sont contentes de retrouver ce lien social et cette dynamique commerciale qui commençaient à leur manquer. Globalement, la majorité des habitants étaient demandeurs d’un quartier plus vivant » observe le buraliste.

Du coup, il a encouragé, sur sa page Facebook, d’autres commerçants à collaborer avec lui : « un marchand de livres s’est manifesté. Il y a aussi un camion de pizza et un food truck, qui pourraient vendre leurs produits sur le parking de notre tabac, après en avoir fait la demande à la municipalité. »