Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
15 Déc 2020 | Profession
 

Momentanément gelées par les problèmes de la société allemande Wirecard, mise en faillite cet été (voir 27 juin), les cartes de paiement sans compte bancaire Transcash ont finalement trouvé un autre émetteur réglementé de monnaie électronique : le britannique PayrNet contrôlé par Railsbank. 

La société MFTel qui commercialise Transcash a fait migrer, à la fin novembre,  l’ensemble de ses 350 000 clients vers cette solution de paiement et obtenu de Mastercard, son éditeur bancaire, qu’ils conservent leur carte sans avoir à la changer avant son expiration, annonce Les Échos. 

•• Transcash, dont MFTel a repris la marque pour l’Europe en 2009 à une entreprise américaine, s’adresse prioritairement à des populations fragiles exclues du système bancaire.

Pour 10 euros d’abonnement sur deux ans, ces clients bénéficient des principaux avantages réservés aux titulaires d’un compte – retrait, paiement en ligne … – en poussant la porte d’un des 24 500 buralistes partenaires (voir 26 mai 2017). Il leur suffit pour cela de recharger leur compte avec un dépôt de liquide dûment enregistré via le terminal de paiement du commerçant. L’an passé (à l’exercice fiscal clos en juin), près de 100 millions d’euros ont ainsi été chargés par les possesseurs de cette carte.

•• L’entreprise a dépensé 2 millions d’euros pour concevoir le système informatique qui unifie l’ensemble de ces transactions. « Cette solution trouve aujourd’hui de nouveaux usages », explique Richard Sportich, président-fondateur.

Parmi eux : la sécurisation de son compte bancaire pour les paiements par carte dans certains pays étrangers où le piratage est fréquent, ou pour les « dépenses discrètes ». MFTel veut aussi développer d’autres utilisations.

•• Transcash investit en ce moment dans une campagne de publicité massive destinée à séduire les familles avec l’offre gratuite d’une deuxième carte « argent de poche », rechargeable via la première, « pour répondre à la demande des enfants dès treize ans ».

L’entreprise prépare également plusieurs services additionnels : extension de garantie, assurance, cagnotte, paiement mobile … Elle en attend un doublement du nombre de rechargements et 10 % de clients supplémentaires chaque mois.