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1 Sep 2018 | Observatoire
 

À l’heure du paiement par carte (dont l’utilisation a progressé de 67 % ces dix dernières années selon la Banque de France) et du « sans contact », la vitalité de l’argent liquide résiste. Selon des données récemment publiées par la Banque de France, la valeur des billets et des pièces en euros en circulation dans le monde a augmenté de près de 4 % par rapport à 2016. À plus de 1 200 milliards d’euros. Un montant record.

•• Ce n’est pas parce que la demande de liquidité croît que cet argent est forcément utilisé pour les transactions quotidiennes. Depuis cinq ans, l’usage des espèces comme moyen de paiement en France s’est même replié de 9,9 %. Mais alors, où va cet argent ? Il y a d’abord les espèces qui restent au chaud à la maison : 25 % des Européens conserveraient de l’argent chez eux, selon une enquête européenne menée en 2016. Et puis il y a celles qui passent les frontières. Ainsi, près d’un billet sur trois serait détenu en dehors de la zone euro.

•• Dans l’Hexagone, cette donnée est difficilement quantifiable en raison du passage des billets et des pièces d’un pays à l’autre, au sein de la zone euro. Mais il existe tout de même un indice : les émissions nettes de monnaie en France. Grâce à cet indicateur, on sait que 129 milliards d’euros de nouveaux billets (+ 7,6 % sur un an) et 3,5 milliards d’euros de nouvelles pièces (+ 4,4 %) ont été émis sur le sol français entre 2016 et 2017.

•• Les Français affichent une préférence pour le billet de 20 euros. Il représente près de 39,7 % des prélèvements – réalisés par les transporteurs de fonds pour le compte des commerçants et des banques – effectués aux guichets de la Banque de France. Juste derrière, le billet de 10 euros (32,6 % des retraits), puis celui de 50 euros (22,4 % des retraits), loin devant les grosses coupures (100, 200 et 500 euros) qui ne représentent que 1,5 % de ces retraits.

Ces préférences font qu’en France la valeur moyenne du billet « prélevé » s’élève à 24,70 euros contre 31,60 euros dans le reste de la zone euro. Cette inclination pour les petites coupures est motivée par le fait que les espèces sont majoritairement utilisées pour des achats de proximité, donc de petits montants.