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19 Oct 2016 | Profession
 

traditab« Faire entendre la France d’en bas et le tabac d’en bas » … Dans un article du Figaro.fr de ce mardi 18 octobre, Jérôme Duffieux, à la tête de Traditab, en appelle aux pouvoirs publics contre la stratégie « anti-producteurs » de la lutte contre le tabagisme qui met en danger les derniers planteurs français (voir Lmdt des 11 et 14 octobre).

•• « J’entends bien qu’il s’agit d’un enjeu de santé publique, mais nous avons surtout l’impression que c’est du marketing politique » proteste-t-il.

Déjà, la mise en place du paquet neutre, avant le 31 décembre, complique ses affaires : « 1637 n’est pas une marque très connue en France, finalement le paquet neutre donne un avantage aux grandes multinationales. En plus, il nous est impossible d’écouler l’ensemble des stocks avec l’actuel packaging d’ici 2017. Cela représente un manque à gagner de 100 000 euros ».

• La décision d’augmenter la fiscalité de 15 % sur le tabac à rouler, « c’est un coup dur ». Alors que ses paquets de tabac 1637 coûte actuellement 7,30 euros, il devrait passer à 8,50 euros l’année prochaine. En traversant les Pyrénées, les fumeurs n’en débourseront que 4,90 euros.

• Celui qui parle de ses champs de tabac (ndlr : coopérative de Tabac Garonne Adour) comme un vigneron de ses vignes s’inquiète de l’avenir : « nous sommes désabusés. L’État semble oublier qu’ici la plantation de tabac est une tradition, une coutume (…) Le gouvernement ne réalise pas que, derrière cette agriculture, il y a des emplois, entre 60 à 90 dans notre coopérative. Ce n’est pas rien dans notre région ». « Très fier » du chiffres d’affaires de Traditab en 2015 (8 millions d’euros), Jérôme Duffieux espère aller encore plus loin avec l’élaboration d’un tabac 100 % Bio, recherché par les groupes étrangers