Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
28 Sep 2015 | Observatoire
 

Patch SevrageUne majorité de Français (63 %) estiment que la Sécurité sociale fonctionne bien, alors que deux sur trois pensent que la protection de la santé s’est dégradée (67 %), selon un sondage Ifop pour Femme actuelle, réalisé à l’occasion des 70 ans du système de protection sociale.

73 % jugent utile le remboursement de la pilule du lendemain et 71 % celui de l’homéopathie, 54 % celui des cures thermales et 52 % celui du patch de sevrage tabagique, tel qu’appliqué actuellement.

Sondage réalisé en ligne auprès de 1 054 personnes (méthode des quotas), du 17 au 19 août.

26 Sep 2015 | Observatoire
 

Substitut nicotinique  SevrageLe dernier tableau de bord de l’Observatoire français des Drogues et Toxicomanies (OFDT), publié ce vendredi 25 septembre, montre qu’en août, le marché des traitements d’aide à l’arrêt du tabac a progressé de + 20,6 %, après une hausse de + 27 % en juillet (par rapport aux mêmes périodes de l’année dernière).
Le boom de l’e-cigarette pour se désaccoutumer du tabac connait-t-il un coup de frein ? Ce n’est qu’une hypothèse correspondant à une tendance déjà observée en début d’année (voir Lmdt du 9 juillet).

Tous les produits du segment connaissent en effet une hausse importante de leurs ventes par rapport à août 2014. Cela va des timbres transdermiques (+ 29,3 %), en passant par le Zyban (+ 27,2 %) et va jusqu’au Champix (+ 3,8 %). Pour ce dernier (la varénicline), il s’agit bel et bien d’un renouveau, puisque ses ventes baissent depuis pas mal de temps. Notamment de 40 % cette dernière année. Suite aux divers problèmes rencontres par le produit (voir Lmdt des 20 août et 19 février 2015 ainsi que du 31 mars 2013).

Par ailleurs, les remboursements forfaitaires des traitements d’aide à l’arrêt du tabac, dans le cadre de leur prescription, sont aussi en hausse, toujours cette année ; au même titre que le nombre de personnes accueillies en consultation de tabacologie.

En fait, seul le dispositif Tabac Info Service a enregistré moins d’appels en août, mais son service de coaching – porté désormais par une application mobile – semble en plein développement : 9 500 inscrits contre à peine 2 000 en août 2014 (voir Lmdt des 6 septembre et 1er juin).

Certains médias grand public « santé » – comme Pourquoi Docteur – font un rapprochement avec le tassement du marché de la cigarette électronique. Et s’étonnent, en parallèle, de la progression de 1,5 % de la vente de tabac en août 2015 par rapport à août 2014 (+ 9,7 % pour le tabac à rouler et + 0,3 % pour les cigarettes), relevée par le même baromètre.

Commentaire pondéré du site Pourquoi Docteur : « Il faut toutefois préciser que cet état des lieux n’indique en rien que les Français fument plus qu’auparavant. Des saisies importantes de cigarettes de contrefaçon par les douanes ainsi qu’une hausse brutale de l’essence peuvent par exemple expliquer un frein soudain à la consommation du tabac de contrebande. Ce dernier est souvent ramené en France, depuis les pays frontaliers, où il coûte moins cher (Espagne, Belgique, etc.) ».

24 Juil 2014 | Observatoire
 

Les substituts nicotiniques fourbissent leurs armes face à la forte concurrence de la cigarette électronique. Chrono Therapeutics, un fabricant américain de dispositifs transdermiques, vient de mettre au point un « patch » nicotinique connecté et intelligent.

Patch intelligent« SmartStop » est en fait un appareil capable d’anticiper la sensation de manque pour diffuser la nicotine à travers la peau, au moyen de cartouches jetables, avant même que le besoin de fumer ne se fasse sentir. Le dispositif se connecte aux smartphones et aux tablettes en Bluetooth. Les utilisateurs peuvent ajuster leur dosage à la main, tout comme l’appareil est capable d’adapter les doses en fonction de la personne et d’aider à la sevrer progressivement.

Autres fonctions : le dispositif envoie des messages d’encouragement via son smartphone et permet aussi de  communiquer avec d’autres abstinents par le biais de communautés et de forums en ligne.

A sa sortie, SmartStop pourrait coûter environ le même prix que les produits nicotiniques actuellement proposés sans ordonnance aux Etats-Unis.

Chrono Therapeutics aurait déjà développé plusieurs brevets pour commercialiser cet appareil aux Etats-Unis et en Europe. La firme annonçant  avoir réussi, début juin, à lever 32 millions de dollars de fonds auprès de grands acteurs du secteur médical américain. Les autorités sanitaires américaines (FDA) seraient en train d’étudier sa mise sur le marché.

1 Juin 2014 | Observatoire
 

Après le marteau-pilon médiatique que représente le flot de messages délivrés à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac d’hier (voir Lemondedutabac des 30 et 31 mai) – avec comme point d’orgue, les paquets génériques de Marisol Touraine – une petite revue de presse (un peu) moins agressive et où l’acte de fumer fait toujours l’actu.

Le Point E-Cigarette• C’est Le Figaro du samedi 31 mai-dimanche 1er juin qui dédie sa rubrique photo-légendée « Entre guillemets » (pages Opinion) à une cigarette sur de jolies  lèvres féminines. Avec la phrase de Sacha Guitry : « vous avez parfaitement le droit de dire à un fumeur qu’il fume trop, s’il fume votre tabac ».

• C’est Le Point de cette semaine qui consacre  sa pleine couverture à Marine Le Pen, avec une superbe e-cig rechargeable aux lèvres.

• C’est Le Figaro Magazine de cette semaine qui revient sur la bataille de l’écrivain-élue Pauline Delpech (voir Lemondedutabac du 22 mai) et à son projet : « promouvoir une nouvelle politique antitabac qui ne viserait plus les fumeurs ou les buralistes mais les fabricants ».

• C’est Le Canard Enchaîné de cette même  semaine qui, dans la rubrique « Vite dit » de sa dernière page, rappelle que « les Français grillent 15 milliards de clopes par an, dont le quart échappé au fisc » en s’appuyant sur une récente déclaration aux Échos du patron de Philip Morris France (voir Lemondedutabac du 22 mai).

Patch Leclerc• C’est Michel-Édouard Leclerc qui achète des pleines pages dans la presse quotidienne de ce samedi 31 mai pour réclamer l’autorisation de vendre des substituts nicotiniques dans ses 200 parapharmacies : « En France, en 2014, on peut trouver des cigarettes électroniques partout, mais pas de patchs anti-tabac. On marche sur la tête ! »

13 Mar 2014 | Observatoire, Vapotage
 

Substituts nicotiniquesLes substituts nicotiniques seraient les premières victimes de la cigarette électronique, avec une chute de près de la moitié de leur chiffre d’affaires, selon l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanie (OFDT) (voir Lemondedutabac du 13 février). Cependant, les produits oraux, style chewing-gums, tirent leur épingle du jeu : les ventes diminuant de 5,5 %, en équivalent « patients traités », mais leur part dans les traitements est en hausse, passant de 49,6 % en 2012 à 52,3 % l’année dernière .

« Si ce sont les seuls à résister, c’est notamment parce que des efforts ont été fait afin d’en améliorer la qualité (…) Les gommes à mâcher sont intéressantes car on a amélioré la texture et le goût » a analysé la tabacologue Marion Adler au micro d’Europe 1, mercredi 12 mars. Actuellement, « le principal sujet pour les personnes qui veulent arrêter de fumer, c’est le fait d’arrêter en douceur et sans souffrir ».

La tabacologue soutient que la e-cigarette n’est pas un substitut et que les deux catégories de produits ne sont pas vraiment à assimiler en matière de sevrage tabagique, « même s’il est désormais acquis qu’il vaut mieux vapoter que fumer ».

Reste qu’au-delà de la rhétorique … il s’agit toujours de l’acte de fumer. Mais à moindre nocivité.

11 Mar 2014 | Observatoire
 

Patchs GrossesseAvec l’arrivée de la cigarette électronique, on sait que les patchs connaissent commercialement un sale moment. Cela ne s’arrange pas avec cette nouvelle … Les patchs à la nicotine seraient inefficaces pour aider les femmes enceintes à arrêter de fumer, selon une étude française (hôpital Pitié-Salpêtrière/Inserm/APHP, Paris) publiée, ce mardi 10 mars, dans le British Medical Journal (BMJ).

Réalisée entre 2007 et 2012, les travaux ont observé 402 femmes enceintes de plus de 18 ans, fumant au moins cinq cigarettes par jour. Des patchs délivrant de la nicotine pendant 16h ont été utilisés, pour une dose journalière allant jusqu’à 30 mg/jour. « La dose quotidienne la plus élevée et la durée d’exposition la plus longue testées dans une étude chez les femmes enceintes », sous couvert de l’aval de l’Agence française du Médicament (ANSM), précisent les chercheurs.

Le groupe a été réparti en deux : l’un recevant des patchs placebo et l’autre des patchs à la nicotine, avec une durée de traitement de 105 jours. Résultat : l’abstinence complète n’a été obtenue que chez onze femmes (5,5%) du groupe nicotine et dix (5,1%) du groupe placebo. Entre les deux groupes, le délai moyen de reprise de la cigarette (15 jours) est équivalent et le poids moyen à la naissance des nouveau-nés est similaire ; seul celui des bébés des femmes abstinentes étant nettement supérieur. Les chercheurs ont décelé une pression artérielle significativement plus élevée sous substituts nicotiniques.

« Ces résultats sont décevants et devraient encourager les efforts pour évaluer de nouvelles approches » prescrit l’étude qui privilégie le soutien psycho-comportemental et le modèle britannique d’aide à l’arrêt du tabac. En France, la prévalence tabagique chez les femmes enceintes est de 17% au 3ème trimestre de grossesse, soit 137 000 fœtus exposés, rappellent les chercheurs.

13 Fév 2014 | Observatoire, Vapotage
 

OFDTUne première pour l’Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), avec la publication, le 12 février, d’une enquête sur la cigarette électronique et, en parallèle, le bilan annuel 2013 sur la consommation de tabac . 

• E-cigarette. L’enquête de l’OFDT – menée en novembre auprès d’un échantillon de 2052 personnes âgées de 15 à 75 ans – confirme le véritable essor sur 2013 de la cigarette électronique. Près de 10 millions l’auraient essayé, un à deux millions seraient des vapoteurs quotidiens, peu d’adeptes l’utiliseraient exclusivement, la majorité d’entre eux alternant avec la cigarette.

• Tabac. Pour l’Observatoire, il est clair que l’e-cigarette « est à l’origine d’une partie de la baisse des ventes observée en 2013 ». En 2010, selon le Baromètre santé de l’Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé (Inpes), la prévalence tabagique s’établissait dans la population française âgée de 15 à 75 ans à 33,7%. Elle est passée sous la barre des 30% en 2012. À la fin de l’année dernière, la part des fumeurs ne serait plus que de 27 %. Les auteurs évoquent « les hausses de prix » ainsi que « les campagnes de prévention régulières ». A voir.

• Substituts. L’engouement pour la cigarette électronique influerait certaines habitudes en matière de sevrage tabagique. Pour la première fois depuis 2008, le recours aux traitements de substitution à la nicotine connaît une baisse assez prononcée. Le plus touché : le marché des patchs en baisse de près de 20 % (880 000 en 2013 contre près de 1,1 million en 2012). Quant aux substituts oraux, ils enregistrent une diminution de 5,5 % sur la même période.

« Cette évolution atypique au regard de la tendance des années précédentes est probablement en lien avec la cigarette électronique » estime l’OFDT, « bien qu’elle ne possède pas ce statut, elle apparaît aux yeux de ses utilisateurs comme un outil de sevrage ».

23 Jan 2014 | Vapotage
 

E-Cig PatchD’après les derniers chiffres connus, le marché des substituts nicotiniques en France aurait baissé de 6,6% en 2013 pour repasser, pour la 1ère fois depuis 2010, sous la barre des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires (99,2 millions d’euros exactement). Avec un décrochage, au dernier trimestre, de 17% et même de 35% pour les patchs.
Le magazine économique Challenges, sorti ce jeudi 23 janvier, consacre un article sur le phénomène « Comment la e-cigarette est en train de tuer les patchs  ».

En l’absence d’étude sur le sujet, les avis divergent. Mais, pour Sophie Ragot (responsable marketing OTC et dermatologie pour le laboratoire GSK qui commercialise les produits Niquitin), les doutes sont peu nombreux : « les patchs ont souffert sérieusement à partir de l’été 2013, justement lorsque les points de vente de cigarettes électroniques ont commencé à se multiplier en France ». Sur le terrain, les pharmaciens proches d’un magasin de cigarettes électroniques confirment un fort repli de leurs ventes de substituts nicotiniques.

Pour les laboratoires qui commercialisent des substituts nicotiniques (GSK, Pierre Fabre, Johnson&Johnson), les perspectives économiques sont sombres pour l’année à venir. Ils prévoient une baisse à deux chiffres du marché des substituts nicotiniques pour 2014, avant une stagnation en 2015. « Le plus difficile c’est que l’on ne sait pas comment agir par rapport à ce phénomène de société. On ne connait pas les pratiques autour de la e-cigarette », souligne Sophie Ragot.

Ce qu’attend l’ensemble des acteurs concernés par le sevrage tabagique, c’est avant tout une législation claire pour la e-cigarette et des études …

21 Jan 2014 | Institutions
 

HASLa Haute Autorité de Santé (autorité administrative chargée d’évaluer les pratiques médicales) publie, ce mardi 21 janvier, ses recommandations 2014 sur le sevrage tabagique. En tête du classement : l’accompagnement par le médecin traitant et le recours aux substituts. En bas du podium : la cigarette électronique et les médicaments …

L’avis de la HAS était relativement attendu alors que la cigarette électronique est devenue un véritable phénomène de société et que les dernières recommandations de l’autorité remontaient à 2003.

Pour arrêter de fumer, la Haute autorité de santé (HAS) préconise les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes à mâcher, pastilles, spray buccal) plutôt que la e-cigarette dont l’efficacité et les risques éventuels n’ont pas été suffisamment étudiés, « en raison de l’insuffisance de données sur la preuve de leur efficacité et de leur innocuité, il n’est pas actuellement possible de recommander les cigarettes électroniques dans le sevrage tabagique ou la réduction du tabagisme ». Lire la suite »

7 Nov 2013 | Observatoire
 

SubstitutsSuspectés par les autorités sanitaires de provoquer dépressions et tendances suicidaires, le Zyban et le Champix viennent d’être « innocentés » par une étude britannique publiée dans le British Medical Journal.

« Il n’y a aucune preuve que la varénicline ou le bupoprion (les principes actifs du Champix et du Zyban, NDLR) augmentent le risque de dépression ou de tentative de suicide par rapport aux substituts nicotiniques » affirment les chercheurs de l’université de Bristol qui ont examiné les statistiques des hôpitaux et des registres britanniques de mortalité. L’étude a porté sur près de 120.000 adultes prenant un des trois traitements d’aide au sevrage entre 2006 et 2011. Sachant qu’en Grande-Bretagne, un million de patients a eu recours à ces traitements en 2011.

Mieux, ces médicaments réduiraient même ces risques de dépression. Selon le professeur Henri-Jean Aubin, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif interrogé par Le Figaro, « le risque de dépression est significativement réduit avec Champix et Zyban par rapport aux gommes ou aux patchs ». Même écho chez le professeur Aubin, « les études ont montré qu’il double le taux de succès de l’arrêt, mesuré à un an, par rapport aux substituts nicotiniques ». Substituts dont l’efficacité à long terme a, récemment, été mise en doute par une publication scientifique (voir Lemondedutabac du 8 septembre).

En France, les ventes de Champix et de Zyban sont en chute libre. En raison d’une incertitude sur leurs effets indésirables et leur efficacité, ces molécules ont été retirées en 2011 du forfait annuel de 50 euros versés par l’Assurance-maladie en cas de sevrage tabagique. La Haute Autorité de santé recommande de ne les prescrire qu’après un échec des substituts nicotiniques. Aux Etats-Unis, le Champix fait l’objet d’un recours collectif avec 1 200 plaintes déposées (voir Lemondedutabac du 31 mars).

Et la prudence reste de mise du côté de l’Agence nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) qui estime que « si ces molécules ne créent à l’évidence pas un surrisque de troubles psychiatriques, l’arrêt du tabac reste une période critique pour les patients qui impose une grande vigilance ».

Difficile de s’y retrouver dans ce labyrinthe des aides au sevrage tabagique.