Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
28 Juil 2023 | Observatoire
 

Depuis 1990, le nombre de cancers recensé en France a doublé, selon une étude de Santé publique France (SpF), de l’Institut national du cancer, du réseau des registres des cancers Francim et du service de biostatistique / bioinformatique des Hospices Civils de Lyon (HCL), rendue publique le 4 juillet.

433 136 nouveaux cas de cancers sont attendus en France métropolitaine cette année, soit une augmentation de 98 % chez l’homme et de 104 % chez la femme par rapport à 1990. L’âge médian au diagnostic est de 70 ans chez l’homme et de 68 ans chez la femme.

Selon ce travail paru dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de SpF, la hausse du nombre de cancers est liée dans une large mesure à l’évolution démographique de la France, soit l’accroissement et le vieillissement de la population.

De plus, les comportements et modes de vie (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, sédentarité, forte exposition aux rayons UV) seraient à l’origine de 170 000 nouveaux cas.

En France, les cancers sont la première cause de décès chez les hommes, et la deuxième chez les femmes après les maladies cardio-vasculaires.

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24 Mai 2023 | Vapotage
 

Dans un communiqué de ce 22 mai, RELX International estime que la décision des autorités sanitaires britanniques – consistant à remettre un kit gratuit vapotage pour inciter des fumeurs à se détacher du tabac – marque une étape importante pour les alternatives de réduction des risques et qu’elle doit être encouragée (voir 12 avril). Nous en reproduisons l’intégralité. 

 « Le gouvernement britannique prévoit d’introduire un kit pour aider les fumeurs à arrêter les cigarettes traditionnelles, et les encourager à choisir des alternatives moins nocives. Il s’agit d’une mesure de santé publique importante pour le NHS, le tabagisme étant l’une des principales causes de maladies et de décès prématurés au Royaume-Uni.  Lire la suite »

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11 Mai 2023 | Vapotage
 

Pressentie pour devenir la présidente du Conseil d’administration de Santé publique France, Sylvie Lemmet (ambassadrice pour l’environnement au ministère de l’Europe) vient d’être auditionnée par l’Assemblée nationale et le Sénat.

Elle n’a pas échappé à une question d’un député (Yannick Neuder / LR, Isère) sur le sujet du jour, « la puff ». Lequel s’est alarmé de ce qu’il a qualifié de « bombe à retardement sanitaire ». Pas moins. Avant de se féliciter que le ministre de la Santé en sursis – François Braun – se soit tout récemment déclaré favorable à l’interdiction pure et simple de la cigarette électronique jetable (voir 3 mai).

Sylvie Lemmet n’a pas souhaité répondre à cette question … « pour ne pas dire de bêtises »,  selon un témoignage. Dans le climat d’hystérie actuel, c’est à souligner.

1 Mai 2023 | International
 

Seulement 11,3 % d’Américains déclarent fumer en 2022, le chiffre le plus bas jamais enregistré dans le pays, selon les résultats préliminaires d’une étude publiée ce 27 avril par les autorités américaines. C’est ce qu’annonce l’AFP.

•• Mais avant d’aller plus loin dans la dépêche, posons-nous plusieurs questions.

11,3 % de prévalence tabagique. Nous en étions à 12,5 % annoncé il y a un an (voir 29 mars 2022). Alors qu’en France la prévalence tabagique quotidienne en France en est encore à 25,3 % (voir 13 décembre 2022). Lire la suite »

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18 Avr 2023 | Observatoire
 

Tabac, sédentarité, stress, contraception: le mode de vie des femmes de moins de 35 ans les rend vulnérables au risque de maladies cardiovasculaires. Alors que ces pathologies augmentent dans cette population, elle reste pourtant la moins informée, alertent des cardiologues.

C‘est ainsi que débute une dépêche AFP, signée Céline Bruneau, que nous reprenons.

« Les problèmes cardiovasculaires sont en augmentation chez les femmes jeunes », s’inquiète la cardiologue Catherine Monpère dans l’Indre-et-Loire.

« Les facteurs de risque que sont le tabac et la sédentarité font perdre aux femmes la protection dont elles bénéficient naturellement jusqu’à la ménopause grâce aux œstrogènes », a-t-elle expliqué le 13 avril, lors d’une conférence de presse de la Fédération française de Cardiologie (FFC), déplorant « une dégradation des connaissances chez les plus jeunes ».

•• Interrogées sur les facteurs de risque cardiovasculaires (AVC, infarctus du myocarde, hypertension…), à peine 16 % des moins de 35 ans citent le tabac, dans une enquête IFOP de janvier 2023 pour la FFC, auprès de 1002 femmes de plus de 18 ans.

Le tabagisme est pourtant l’un des principaux facteurs de risque, notamment pour les femmes : « À consommation égale de cigarettes, les risques cardiovasculaires sont 25 % plus élevés pour elles », rappelle le docteur Monpère.

Et leur consommation de tabac quotidienne ne baisse pas : en décembre 2022, Santé publique France faisait état d’une hausse en 2021 (à 23 % contre 20,7 % en 2019/ voir 13 décembre 2022). Autre facteur négligé : la sédentarité et le manque d’activité physique qui font le lit de l’obésité (…) Lire la suite »

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9 Mar 2023 | Vapotage
 

« Les puffs, ces cigarettes électroniques jetables, sont-elles dangereuses ? ». À son tour, l’hebdomadaire Marianne se pose la question.

Le 14 février, invité de franceinfo, le ministre de la Santé a relancé la charge contre les puffs. « Cest un mode dentrée dans le tabac », s’est inquiété François Braun à propos de ces cigarettes électroniques jetables très populaires chez les adolescents (voir aussi 13 décembre et 21 novembre 2022).

Selon une étude de l’Alliance contre le tabac d’août 2022, 13 % des 13-16 ans ont déjà essayé ces petites vapoteuses aux coloris ludiques et aux arômes variés, allant de la pastèque au marshmallow. Et ce, alors qu’elles sont arrivées sur le marché français il y a à peine deux ans.

•• Commercialisées sous une vingtaine de marques, aussi bien chez les buralistes qu’en ligne, elles offrent chacune environ 500 bouffées pour un prix oscillant autour de dix euros (…) Si les cigarettes électroniques, quelles qu’elles soient, peuvent aider les consommateurs de tabac à cesser de fumer, les puffs suscitent l’inquiétude des professionnels de la santé.

Et ce, en raison de leur aspect festif et attrayant, qui cible particulièrement les adolescents. Pour lAcadémie de médecine, pas de doute, ces petits gadgets constituent « un piège particulièrement sournois pour les enfants ».

L’institution a publié un communiqué qui invite à limiter leur usage aux fumeurs de tabac désireux d’en finir avec leur pratique addictive (voir 2 mars 2023). Car, pour les ados, les puffs pourraient représenter « un nouveau mode d’entrée dans l’addiction à la cigarette », en suscitant un « phénomène de dépendance au geste de vapotage. »

D’autant plus que certaines de ces cigarettes jetables, qui ont fait l’objet d’intenses campagnes de communication à destination des jeunes sur les réseaux sociaux, contiennent de la nicotine, une substance hautement addictive que l’on retrouve dans les cigarettes classiques. Lire la suite »

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6 Mar 2023 | Institutions, Vapotage
 

Alors que ne devrait pas tarder à être annoncé un nouveau Programme national de Lutte contre le Tabac (le précédent 2018-2022 arrivant à échéance), il n’est pas inutile de revenir sur la dernière communication de l’Académie nationale de médecine correspondant à sa prise de position sur la Puff (voir 2 mars).

En effet, si l’Académie de Médecine insiste pour y demander un renforcement de la réglementation visant à protéger les enfants et les adolescents de la « Puff » (fiscalité accrue ; contrôle renforcé de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs; imposition d’un packaging neutre), elle rappelle sa position claire et nette en faveur de la cigarette électronique. Lire la suite »

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2 Mar 2023 | Vapotage
 

La « Puff » est une nouvelle forme de cigarette électronique, à usage unique, donc jetable. Au regard des risques liés au tabagisme, elle constitue un piège particulièrement sournois pour les enfants et les adolescents. C’est ainsi que débute un communiqué de l’Académie de Médecine que nous reproduisons.

•• L’e-cigarette génère un aérosol, avec ou sans nicotine, qui est destiné à être inhalé. En 2015, l’Académie nationale de Médecine a considéré que l’e-cigarette était moins dangereuse que la cigarette, mais qu’elle ne devait être utilisée que par des fumeurs de tabac (voir 8 mars 2015). Cette opinion est toujours d’actualité car, pour l’arrêt du tabac, les e-cigarettes s’avèrent plus efficaces que les substituts nicotiniques traditionnels. 

L’Académie a aussi conseillé d’en interdire la vente aux mineurs, ainsi que la publicité et l’usage là où il est interdit de fumer. Il est en effet établi qu’essayer l’e-cigarette favorise le tabagisme, même si dans un pourcentage moindre (40 %) qu’essayer du tabac.

•• Le tabagisme des collégiens n’a jamais été aussi bas (en classe de troisième : deux fois moins d’expérimentations et quatre fois moins d’usage quotidien en 2021 par rapport à 2010).

À 17 ans, l’usage du tabac est en baisse, de même que celui de l’e-cigarette.  Si cette tendance se poursuit, l’objectif d’une quasi-disparition du tabagisme en France en 2030 serait atteignable. Cette perspective est sans doute intolérable pour ceux qui profitent financièrement du tabac. En doublant la demande d’e-cigarettes chez les enfants et les adolescents, il serait possible de ralentir, voire d’inverser, cette tendance vertueuse.

•• C’est ce que la « Puff » entreprend avec succès depuis 2021, car elle est élaborée pour être attirante pour les enfants et les adolescents, même lorsqu’elle ne contient pas de nicotine.

Par son prix compétitif, son emballage attractif, ses saveurs sucrées et fruitées, sa disponibilité dans un grand nombre de lieux (débits de tabac, kiosques, restaurants, voire grande distribution ou magasins de décoration), elle est aisément accessible. Discrète, elle est facile d’utilisation, y compris dans l’enceinte scolaire.

Elle induit un phénomène de dépendance au geste de vapotage, qui peut représenter un nouveau mode d’entrée dans l’addiction à la cigarette, renforcée ensuite par l’usage de « Puffs » contenant de la nicotine.

Certaines « Puffs » peuvent en effet contenir jusqu’à 5 % de nicotine. Elles peuvent alors augmenter le risque de dépendance, comme tous les produits de tabac, un risque reconnu par le Sénat qui, le 8 novembre 2022 dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité Sociale pour 2023, a voté la mise en place d’une « taxe dissuasive » sur ces cigarettes électroniques jetables (voir 9 novembre 2022).

•• En juillet 2022, un sur dix adolescents de 13-16 ans avait déjà essayé la « Puff » et 28 % des utilisateurs d’e-cigarette avaient commencé avec la « Puff », qui n’avait dès lors plus rien d’un outil de sevrage. En Angleterre, 8,6 % des 11-18 ans avaient vapoté en 2022, contre 4 % en 2021.

Son succès auprès des mineurs a été appuyé par une promotion en force sur les réseaux sociaux digitalisés, notamment via les influenceurs, et même par des sites internet dédiés aujourd’hui interdits.

Véritable piège tendu aux enfants et aux adolescents en vue de les entraîner vers une addiction aux produits du tabac la « Puff », qui est jetable, est faite de plastique avec une batterie au lithium. Elle est donc aussi un déchet toxique qui s’ajoute aux 4 500 milliards de mégots jetés annuellement dans le monde.

•• Les risques liés à la « Puff » pour la santé des enfants et adolescents conduisent l’Académie nationale de médecine à recommander :

d’informer largement le public, en commençant dès l’âge scolaire, sur le danger que la « Puff » favorise l’addiction au tabac ;
de sensibiliser les enseignants de collège et lycées à ce risque ;
de renforcer la règlementation visant à protéger les enfants et les adolescents de la « Puff » (fiscalité accrue ; contrôle renforcé de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs ; imposition d’un packaging neutre), comme demandé aussi en Suisse  ;
de réserver le recours à l’e-cigarette jetable aux personnes fumant du tabac afin de leur faciliter l’obtention d’un sevrage.

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7 Fév 2023 | Vapotage
 

« Cest le résultat affligeant des attaques portées contre le vapotage et de labsence dun positionnement clair des pouvoirs publics à légard de ce produit : 52,9 % des Français considèrent la cigarette électronique comme aussi ou plus nocive que la cigarette traditionnelle ! Une majorité de Français met ainsi sur un pied dégalité un fléau (le tabac : premier risque de cancers évitables) et loutil le plus utilisé et le plus efficace pour en sortir. »

Ainsi débute un communiqué de France Vapotage (voir 14 septembre 2022) – en réaction à la récente publication du 4ème baromètre cancer de l’Institut national du Cancer / INCa (voir 31 janvier 2023) – que nous reprenons dans son intégralité ci-dessous.

•• La lutte contre le tabagisme en France est en panne sèche Avec 31,9 % de fumeurs, la France a retrouvé son taux de prévalence tabagique de 2017, et s’inscrit durablement comme l’un des plus mauvais élèves de l’Union européenne malgré le déploiement de politiques de santé publique fortes et ambitieuses. Comment alors atteindre les objectifs de la Stratégie décennale de lutte contre le cancer (2021-2031) et en particulier parvenir à une génération sans tabac en 2030 ?

Le temps presse mais pour cela, il faudrait que la France s’appuie véritablement sur lensemble des leviers existants, et notamment la pluralité des solutions proposées aux fumeurs, médicamenteuses ou non, dont le vapotage fait partie.

•• Donner vraiment toutes ses chances au vapotage. Le vapotage est l’outil le plus utilisé et est considéré comme le plus efficace pour arrêter le tabac. Contrairement à la perception majoritaire relevée dans ce Baromètre, la cigarette électronique comporte 95 % de substances nocives en moins que la cigarette au tabac traditionnelle. Elle est en particulier sans tabac et sans combustion (principale cause de cancer dans la cigarette traditionnelle au tabac).

Reconnaître l’intérêt du vapotage, cest le choix effectué par le Royaume-Uni qui, en moins de 10 ans, a diminué fortement son taux de prévalence tabagique, aujourdhui 3 fois moins élevé que celui de la France (13,3 %).

Pour que la France prenne le même chemin, il faudrait que :
les pouvoirs publics communiquent clairement et factuellement autour du vapotage, sur la base d’études scientifiques,
la filière du vapotage dispose enfin d’un cadre réglementaire adapté à ses produits et à ses problématiques permettant d’accompagner le développement responsable de la filière.

Or on laisse :
 perdurer une autorégulation, nécessairement imparfaite, en lieu et place d’une réglementation dédiée, légitimement attendue par un secteur qui a plus de 10 ans d’existence ;
 sinstaller des pratiques marketing et de vente ciblant les mineurs et les non-fumeurs, alors que ce produit est destiné exclusivement aux fumeurs adultes.

•• Résultat : les Français se méfient de la cigarette électronique et parmi eux, de nombreux consommateurs issus de catégories socioprofessionnelles défavorisées, particulièrement concernées par la consommation de tabac.

Le tabac est le premier facteur de risque évitable de cancers. Il est grand temps de promouvoir auprès des fumeurs adultes la cigarette électronique, outil dont lefficacité est reconnue dans larrêt du tabagisme.

Et si la justification est linsuffisance détudes scientifiques conduites en France, en adéquation avec le contexte sociologique du tabagisme dans notre pays, alors il est tout urgent de lancer sans attendre de telles études.

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31 Jan 2023 | Institutions
 

Les Français se sentent relativement informés face au cancer. Ainsi, près de 68% des personnes interrogées sont au fait des risques, selon les résultats du 4ème baromètre cancer de l’Institut national du Cancer / INCa (voir 25 juin 2020, 5 mai 2021) publié ce 30 janvier. 

Réalisée tous les 5 ans, cette enquête auprès de 5 000 personnes âgées de 15 à 85 ans permet de réaliser une photographie des perceptions et des comportements des Français face au cancer.

Bien informés, les Français ont tout de même tendance à minimiser les risques par rapport à leur propre comportement, notamment sur la consommation de tabac. Lire la suite »

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