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30 Août 2023 | Observatoire
 

La pollution atmosphérique présente un plus grand risque pour la santé mondiale que le tabagisme ou la consommation dalcool, et ce danger est exacerbé dans certaines régions du monde comme en Asie et en Afrique, détaille une étude publiée ce 29 août et reprise par lAFP.

Selon ce nouveau rapport de l’Institut de Politique énergétique de l’Université  de Chicago (EPIC) sur la qualité de l’air mondiale, la pollution aux particules fines — émises par les véhicules motorisés, l’industrie et les incendies — représente « la plus grande menace externe pour la santé publique » mondiale (voir 15 juin 2022 et 30 septembre 2021).

Mais malgré ce constat, les fonds alloués à la lutte contre la pollution de l’air ne représentent qu’une fraction infime de ceux par exemple dédiés aux maladies infectieuses, pointe le rapport.

•• La pollution aux particules fines augmente le risque de développement de maladies pulmonaires, cardiaques, d’AVC ou de cancers. Un respect permanent du seuil dexposition aux particules fines fixé par lOMS permettrait daugmenter lespérance de vie mondiale de 2,3 ans, estime lEPIC, sur la base de données collectées en 2021.

En comparaison, la consommation de tabac réduit en moyenne lespérance de vie mondiale de 2,2 ans, et la malnutrition infantile et maternelle d1,6 année.

••  En Asie du Sud, région du monde la plus touchée par la pollution atmosphérique, les effets sur la santé publique sont très prononcés.

Selon les modélisations de l’EPIC, les habitants du Bangladesh — où le niveau moyen d’exposition aux particules fines est évalué à 74 g/m3 — pourraient gagner 6,8 ans d’espérance de vie si le seuil de pollution était abaissé à 5 g/m3, le niveau recommandé par l’OMS. La capitale de l’Inde, New Delhi, fait elle figure de « mégalopole la plus polluée du monde », avec un taux moyen annuel de 126,5 g/m3.

À l’inverse, la Chine, a « fait de remarquables progrès dans sa lutte contre la pollution atmosphérique » commencée en 2014, souligne auprès de l’AFP Christa Hasenkopf, directrice des programmes sur la qualité de l’air de l’EPIC. Lire la suite »

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15 Juin 2022 | Observatoire
 

La pollution de l’air aux particules fines, liée en majorité à la combustion d’énergies fossiles, raccourcit la durée de vie de plus de deux ans en moyenne dans le monde, selon une étude publiée mardi et reprise par l’AFP ci-dessous.

« Réduire définitivement la pollution de l’air mondiale pour respecter les recommandations de l’OMS permettrait d’ajouter 2,2 années à l’espérance de vie moyenne », écrivent les auteurs du rapport Air Quality Life Index publié par l’Energy Policy Institute de l’université de Chicago.

En Asie du Sud, une personne pourrait vivre cinq ans de plus si le niveau de particules fines dans l’air respectait les normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Lire la suite »

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30 Sep 2021 | Observatoire
 

L’Organisation mondiale de la Santé a fixé, ce 22 septembre, des limites plus contraignantes pour les principaux polluants de l’air, dont les particules en suspension, qui font sept millions de morts prématurés chaque année, en particulier dans les pays pauvres.

C’est la première fois que l’OMS met à jour ses lignes directrices mondiales sur la qualité de l’air depuis 2005. La quantité de données montrant que la pollution atmosphérique a une incidence sur différents aspects de la santé a sensiblement augmenté depuis cette date, développe un communiqué AFP dont nous reprenons des extraits.

•• C’est pourquoi, l’OMS a abaissé la quasi-totalité ses seuils de référence qui portent principalement sur les polluants dits classiques: les particules en suspension, l’ozone, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone. Les nouvelles lignes directrices ne sont pas des normes juridiquement contraignantes, mais elles fournissent aux pays un cadre pour mieux protéger leurs populations.

Car pas moins de sept millions de décès prématurés, principalement dus à des maladies non transmissibles, sont attribuables aux effets conjoints de la pollution de l’air ambiant et de la pollution de l’air intérieur, selon l’OMS.

•• En termes de charge de morbidité, la pollution atmosphérique est donc comparable selon l’OMS à d’autres facteurs de risques importants pour la santé, tels que la mauvaise alimentation et le tabagisme. (Voir 13 mars 2019).

En 2019, plus de 90% de la population mondiale vivait dans des régions où les concentrations dépassaient les seuils de référence fixés par l’OMS en 2005 concernant l’exposition prolongée aux particules fines PM2,5 (diamètre est inférieur à 2,5 micromètres). L’OMS a d’ailleurs réduit de moitié leur seuil de référence.

En 2019, c’est dans la région de l’Asie du Sud-Est et dans la région de la Méditerranée orientale que les concentrations annuelles de PM2,5 pondérées en fonction du nombre d’habitants étaient les plus élevées. Lire la suite »

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13 Mar 2019 | Observatoire
 

La pollution de l’air pourrait être deux fois plus meurtrière que ce que l’on pensait …

Une étude parue, ce mardi 12 mars, la juge responsable de 8,8 millions de morts par an dans le monde, dont 67 000 en France.

Entre 40 et 80 % de ces décès prématurés sont dus à des maladies cardiovasculaires, estiment les chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue European Heart Journal.

•• « Cela veut dire que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a affirmé l’un des auteurs, le professeur Thomas Münzel, de l’université de Mayence (Allemagne). « On peut éviter de fumer, mais on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué », a-t-il ajouté. Lire la suite »

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28 Oct 2018 | Observatoire
 

À la veille de la première Conférence mondiale sur la Pollution de l’Air et la Santé de l’OMS, organisée à Genève la semaine prochaine, son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, regrette fortement que cette « urgence de santé publique » soit passée « sous silence », dans une interview au Guardian de ce samedi 27 octobre.

« L’air toxique que des milliards de personnes respirent chaque jour est le nouveau tabac (…)  Le monde a pris le virage du tabac. Il doit maintenant faire la même chose avec l’air toxique.

« C’est un moment décisif et nous devons intensifier nos actions pour répondre de manière urgente à ce défi. »

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11 Août 2018 | Observatoire
 

Une étude qui tombe quelques jours après une sévère pollution à l’ozone liée à la canicule, en région parisienne.

Selon un document de l’association Transport et Environnement (Fédération européenne pour le Transport et l’Environnement regroupant 50 ONG), publiée ce vendredi 10 août, la pollution de l’air serait telle dans les capitales européennes qu’il suffit d’y déambuler quelques jours pour respirer l’équivalent, en composés toxiques, de plusieurs cigarettes.

L’association a comparé la contamination aux particules fines des dix grandes villes européennes les plus touristiques en la convertissant en nombre de cigarettes fumées.

•• C’est un institut américain baptisé Berkeley Earth (voir Lmdt du 23 août 2015) qui est à l’origine de cette méthode de calcul. Il en ressort que respirer 22 microgrammes/m3 de particules fines a les mêmes effets sanitaires que de fumer une cigarette. Résultat : visiter Paris pendant quatre jours aurait le même impact sur vos poumons que si vous consommiez 2 cigarettes. L’exposition est supérieure à Londres (2,75), à Milan (3) à Istanbul et à Prague (4). Lire la suite »

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4 Mai 2018 | Observatoire
 

Le dernier bilan, publié ce mercredi 2 mai par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) suscite bien des réflexions. 

Neuf habitants sur dix respirent quotidiennement un air trop chargé en particules fines.

Et, chaque année, 7 millions de personnes meurent dans le monde du fait de la pollution de l’air.

C’est davantage que les morts cumulés du sida (1,1 million), de la tuberculose (1,4 million), du diabète (1,6 million) et des accidents de la route (1,3 million).

•• Et surtout, ce chiffre est à prendre en comparaison avec le nombre de morts attribuable au tabac dans le monde. Selon les estimations : entre 5 millions de morts (voir Lmdt du 20 septembre 2016) et 7 millions.

Et encore The Lancet, à l’origine de ce dernier chiffre, estimait pour sa part à 9 millions le nombre de morts pour pollution (voir Lmdt du 23 octobre 2017).

•• Donc, l’OMS reconnaît désormais la pollution de l’air comme un « facteur de risque majeur » des maladies non transmissibles, considérées comme étant à l’origine de 70 % des décès dans le monde.

Selon les estimations de l’institution onusienne, ce risque serait, chez les adultes, en cause dans   29 % des morts par cancer du poumon, 25 % des décès par accident vasculaire cérébral (AVC), 24 % des disparitions par infarctus et 43 % des maladies pulmonaires chroniques obstructives (broncho-pneumopathies, asthme, etc.).

•• Et ce risque s’accroît. L’estimation globale de 7 millions de morts est en légère hausse. Le dernier bilan, de 2016, faisait état de 6,5 millions de décès.

Cette augmentation s’explique par une explosion de la mortalité due à la pollution de l’air extérieur (4,2 millions contre 3 millions en 2016). Les décès imputables à la pollution de l’air intérieur, eux, régressent, toujours selon l’OMS.

•• Les régions les plus affectées sont l’Asie du Sud-Est (dont l’Inde) et le Pacifique occidental (incluant la Chine), avec plus de 2 millions de décès chacune.

•• Ces données compilées par l’OMS sont les plus complètes jamais publiées par l’institution sur la qualité de l’air. Elles se fondent sur les résultats des mesures effectuées dans plus de 4 300 villes de 108 pays, soit 1 000 villes de plus que lors du dernier bilan de 2016.

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23 Oct 2017 | Observatoire
 

Il n’y a pas que le tabac. Un décès sur six survenu en 2015 dans le monde était lié à la pollution, essentiellement à la contamination de l’air, mais aussi de l’eau et des lieux de travail, estime un rapport publié, ce vendredi 20 octobre, dans la revue The Lancet

« 9 millions de morts prématurées en 2015, soit 16 % de l’ensemble des décès dans le monde », évalue ce rapport, issu de deux ans de travail d’une commission associant la revue médicale britannique, plusieurs organismes internationaux, des ONG et une quarantaine de chercheurs spécialisés dans les questions de santé et d’environnement.

Ce bilan représente « trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis, et 15 fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de violence », soulignent ses auteurs. Et plus que le tabac : 7 millions de morts prématurées. Lire la suite »

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28 Fév 2017 | Observatoire
 

Un sondage Odoxa pour Le FigaroFrance Inter et MNH (Mutuelles hospitalières) révèle que la pollution de l’air est perçue comme étant le plus grand danger pour la santé. 38 % des interrogés la cite comme première priorité.

Viennent ensuite la drogue (21 %) puis les perturbateurs endocriniens (17 %).

La lutte contre le tabagisme arrive en 4ème position (avec 10 % des citations), suivie par l’alcool (7 %) et la prévention des ondes électromagnétiques (6 %).

Publiés le 23 février dernier, ces résultats (sur un échantillon représentatif de 1 016 personnes) interviennent au moment où les perturbateurs endocriniens ont été mis au cœur de l’actualité : déclaration de Benoît Hamon sur « un plus grand principe de précaution » et étude sur « le cocktail de perturbateurs endocriniens (de 36 à 68) » trouvés dans les cheveux de sept personnalités du monde de l’écologie.

Les perturbateurs endocriniens regroupent une vaste famille de composés capables d’interagir avec le système hormonal et dont les sources de contamination sont multiples (air, eau, aliments, cosmétiques, etc.).

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9 Déc 2016 | Observatoire
 

La mairie de Paris a lancé, ce jeudi 8 décembre, une campagne en ligne pour lutter contre la pollution automobile dans la capitale, qui connaît cette semaine le pire épisode hivernal de pollution depuis au moins dix ans (voir Lmdt du 8 décembre).

« La pollution à Paris n’est pas une fatalité, et on va le démontrer », a déclaré Anne Hidalgo, qui s’est dite « déterminée à agir » face à une situation « inacceptable », lors d’une conférence de presse à la mairie de Paris, reprise par l’AFP, après une réunion avec une délégation de pneumologues.

• La campagne, dont le slogan est « La pollution automobile à Paris, il faut que ça s’arrête », est diffusée depuis jeudi sur les réseaux sociaux pour « confronter les Parisiens à la réalité » de la pollution de l’air, et de ses conséquences sur la santé.

« Sarujan a arrêté de fumer il y a deux ans. Et pourtant cette semaine il a respiré l’équivalent de sept paquets de cigarettes », indique l’un des visuels de la campagne, basée selon la mairie sur de précédentes campagnes contre le tabac, l’alcool ou l’amiante.

À Paris, « l’essentiel de la pollution » provient des véhicules, a assuré Mme Hidalgo, selon qui la circulation automobile est responsable de 55 % de la pollution dans la capitale.

Une partie des pneumologues présents aux côtés d’Anne Hidalgo avaient défendu dans une tribune publiée en septembre dernier le projet de piétonnisation des voies sur berges, et appelé à des mesures « courageuses » pour améliorer la qualité de l’air. « La pollution tue et rend malade », ont-ils martelé jeudi.

• La pollution de l’air est à l’origine de 48 000 décès prématurés en France, selon l’agence de Santé publique France, et coûte au pays plus de 100 milliards d’euros par an, selon un rapport sénatorial (voir Lmdt du 21 juin).