Annoncée depuis des mois par l’exécutif (voir 3 septembre), l’interdiction des e-cigarettes jetables « puffs » devrait se concrétiser grâce à l’adoption d’une proposition de loi transpartisane étudiée à partir de ce mardi en commission à l’Assemblée nationale (voir 15 novembre). Les termes choisis pour cibler l’interdiction seront scrutés, anticipe Les Échos.
Ces produits sont « une aberration tant du point de vue de la santé mentale que de celui de l’empreinte environnementale de ces dispositifs », souligne la proposition portée par les députés Francesca Pasquini (écologiste) et Michel Lauzzana (Renaissance).
•• Des arguments repris par le Gouvernement qui doit présenter cette semaine sa stratégie de lutte contre le tabagisme. Et par nombre d’acteurs, notamment les buralistes.
« Cela n’a rien à voir avec le marché du vapotage tel qu’on veut l’accompagner » déclare le président de la Confédération nationale des buralistes, Philippe Coy, même s’il préconise d’accorder un délai de mise en œuvre de quelques mois pour permettre aux buralistes de vider leurs stocks.
« Nous comprenons les motivations du législateur et partageons sa volonté de protéger les mineurs et l’environnement » déclare de son côté Vincent Durieux, président de France Vapotage, une fédération réunissant les fabricants du secteur.
•• Pour autant, les termes de l’interdiction discutée par les parlementaires seront scrutés à la loupe. Les acteurs de la lutte antitabac redoutent la créativité des fabricants et le fait que de nouvelles générations de cigarettes électroniques jetables passent entre les mailles du filet. Pour les professionnels du vapotage, il n’est pas question que l’interdiction des vapoteuses à usage unique nuise aux cigarettes électroniques avec des batteries rechargeables. Lesquelles sont présentées comme des outils de sortie de l’addiction à la cigarette.
« Les vapoteuses peuvent aider au sevrage du tabac » déclare le co-auteur de la proposition Michel Lauzzana. Lire la suite »