Santé publique France a publié, ce 31 mai, les résultats d’une étude concernant les attitudes des fumeurs pendant la période de crise sanitaire liée à la COVID-19. En voici les principaux enseignements.
Ndlr : on notera, cependant, que le sujet du mode d’approvisionnement des fumeurs pendant cette période n’a pas été évoquée dans l’étude, ce qui est fort dommage … mais on pourra toujours s’en référer au rapport Woerth (voir 27 décembre 2021).
•• La proportion de fumeurs quotidiens souhaitant arrêter de fumer a été évaluée à près de 60 % au premier semestre 2020, période au cours de laquelle le premier confinement de la population lié à la Covid-19 a été mis en place. Cette proportion étant similaire à celles des années précédentes.
La majorité des fumeurs résidant en France métropolitaine (entre la moitié et les deux tiers selon les diverses enquêtes prises en compte dans le cadre de cette étude) ont déclaré que la crise sanitaire n’avait pas influencé leur consommation, ni leur motivation à arrêter de fumer.
Au sein de la minorité restante, l’évolution de la consommation de tabac pendant la pandémie a été très dépendante de la situation professionnelle (télétravail, perte d’emploi) et du niveau de stress ressenti pendant la crise sanitaire.
Si les personnes habituées à fumer lors de moments de convivialité ont réduit leur consommation du fait de l’amenuisement des occasions sociales, les fumeurs qui identifiaient la cigarette comme un moyen de soulager le stress ont eu tendance à davantage fumer en temps de crise.
•• Les trois principales motivations à l’arrêt du tabac déclarées en 2020 et 2021 ont été la santé, le coût de cette consommation – davantage marqué chez certains fumeurs en raison des difficultés économiques induites par la pandémie – et la lassitude vis-à-vis de la dépendance. Lire la suite »