Le rapport de la Cour des comptes, publié ce mercredi 10 février (voir Lmdt de ce jour) épingle le prix (trop bas) du ticket de métro parisien, les déductions de Tva accordées aux flottes de véhicules professionnels, La Poste, le tri collectif, le « contrat de génération », mais c’est la recommandation de « relèvement soutenu des prix du tabac » qu’ont choisi de couvrir les médias. On en retiendra …
•• Sur I Tele
• Didier Migaud (président de la Cour des comptes) : « La hausse faisait partie des recommandations qu’on avait travaillées pour le compte de l’Assemblée nationale, il y a maintenant deux ans. Il y a un certain nombre de mesures volontaristes qui ont été prises, mais les résultats en 2015 n’ont pas été satisfaisants. La vente des cigarettes a repris et nous avons encore en France une proportion de fumeurs, de l’ordre du tiers, beaucoup plus importante que dans beaucoup d’autres pays. Il y a un objectif de faire baisser ce chiffre à 20 %. Ça passe par des politiques de prévention encore plus fortes ».
• Des fumeurs (toujours) indifférents : « c’est pas ça, pour ma part, qui me motivera pour arrêter de fumer » ; « je pense que c’est totalement inutile pour le Gouvernement de faire ça » ; « moi, ça me motivera pas ».
• Un buraliste : « on est déjà suffisamment pessimiste sur notre avenir ».
• Un médecin : « L’effet le plus important c‘est sur les jeunes qui n’ont pas un budget important. L’impact c’est aussi les gens qui sont presque près et qui attendent un déclic, comme une augmentation du prix du tabac, si elle est significative ».
•• Sur RTL lors des « Auditeurs ont la parole ».
Un fumeur du Bas-Rhin : « J’invite M. Migaud et la Cour des comptes, ainsi que Madame Touraine, à venir dans mon village situé à moins de 15 minutes de la frontière. De l’autre côté, ce sont de véritables supermarchés du tabac, littéralement envahis par des acheteurs français. Et à chaque hausse du prix du tabac, on voit des gens avec des sacs de plus en plus remplis. Sur Internet, on reçoit des offres à 4 euros le paquet de Marlboro.
« Devant, les lycées strasbourgeois, il y a de plus en plus de gens qui vendent sous le manteau … Il vaudrait mieux pouvoir s’entendre avec les pays frontaliers » (il précise rester fidèle à son buraliste côté français pour avoir assisté à des situations économiques dramatiques).