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13 Mai 2016 | Observatoire
 

silenceTout le monde en convient. La lutte contre le tabagisme passe par un ciblage prioritaire des jeunes : les détourner par anticipation du tabac ; leur éviter la tentation de la première bouffée. C’est la première justification que Marisol Touraine donne à son paquet neutre.

C’est le levier de multiples propositions, démarches ou plans d’action. Le monde mystérieux et instable de l’adolescence fait l’objet de l’inquiétude de tous les addictologues et fonde les proclamations de tous les porte-paroles des associations anti-tabac.

C’est l’opinion de toute personne de bon sens, quelle que soit sa  positions personnelle par rapport au tabac et qu’elle soit fumeuse ou non.

Alors, pourquoi ?

Pourquoi ce silence assourdissant ?

Alors que deux informations, très significatives, permettent de documenter le sujet. Et de montrer comment et pourquoi des avancées significatives peuvent être faites.

• Les dernières statistiques des autorités sanitaires allemandes invitent à penser que la prévention est plus efficace pour faire baisser la prévalence tabagique chez les mineurs que le prix, les photos-chocs ou autres interdictions publicitaires : de 23 % de fumeurs chez les 12 à 17 ans, en 2004, on est passé à 9,6 % en 2015 (voir Lmdt du 2 mai).

• La dernière enquête annuelle « Paris sans Tabac » suggère que l’arrivée de la cigarettes électronique a contribué à faire baisser le taux de fumeurs (de tabac), chez les mineurs de la capitale (12- 15 ans), de 15,5 % en 2013 à 7,1 % en 2016 (voir Lmdt du 10 mai).

De deux choses l’une : soit ces chiffres et conclusions sont fantaisistes, soit ils s’avèrent le reflet de la réalité. Dans un cas, comme dans l’autre, pourquoi ce silence chez les porte-paroles et autres experts qui interviennent dans les médias à tout bout de champ ?