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11 Jan 2014 | Profession
 

Tabac PoitouUne bouffée d’air salvatrice pour les tabaculteurs de la coopérative Poitou Tabac. Leur production de « Virginie » (tabac destiné aux cigarettes blondes) va traverser l’Atlantique, avec pour client la société Santa Fe Natural Tobacco, basée au Nouveau Mexique et propriété de Reynolds Tobacco Company. Un marché qui devrait profiter à d’autres coopératives interrégionales …

« On nous voyait tous disparaître … On est à nouveau en phase avec le marché » selon Philippe Suire, président de la coopérative Poitou Tabac qui regroupe 60 tabaculteurs sur 600 hectares (contre 210 planteurs sur 750 hectares en 2005). Grâce à l’option américaine, ils devraient vendre le tabac à trois euros le kilo « et jusqu’à 3,40 euros  si le cahier des charges est intégralement respecté » avance Philippe Suire. 
Contre 83 centimes en 2004.

Une bonne parade aux incertitudes de la nouvelle PAC (Politique agricole commune )  : « On est passé en six ans de 75% de subventions et 25% de prix commercial à l’inverse. La nouvelle PAC n’est pas totalement calée, mais on sait que les aides européennes baisseront. Il nous fallait impérativement nous réorganiser ».

Cette ouverture de marché s’accompagne d’un projet d’envergure nationale, avec la création, fin janvier, d’une structure unique issue de la fusion des trois coopératives interrégionales : Alsa Tabac – Nord et Loire Tabac et Poitou Tabac. Présidée par Rémy Losser (président national des planteurs de tabac), celle-ci représentera 60% de la production nationale avec une forte identité Virginie. Celle qui intéresse outre-Atlantique.
Tout comme la culture du tabac biologique.