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18 Déc 2019 | Profession
 

Face à une année 2019 déjà mouvementée – entre un contexte agricole en berne et une sécheresse historique – l’annonce de la fermeture de l’usine de Sarlat a fait l’effet d’un séisme chez les producteurs de tabac du Puy-de-Dôme (voir 30 septembre et 28 août).

Dans L’Auvergne Agricole, Thomas Pannetier, président du Syndicat des producteurs de tabac d’Auvergne-Bourbonnais, se montre rassurant et confiant.

•• « Nous étions en négociation avec des industriels, d’où notre silence. Dès l’annonce de la fermeture de l’usine, où était livré l’ensemble de notre production, nous avons reçu le soutien de la coopérative Tabac Adour-Garonne. Grâce à son réseau, nous sommes rentrés en contact avec un industriel italien qui va acheter, dès 2020, 100 % des tabacs produits en Auvergne et Bourbonnais ».

La culture du tabac est modeste dans la région – puisqu’elle ne représente que 33 producteurs pour 58 hectares – mais elle représente malgré tout une certaine valeur ajoutée pour les exploitations.

•• Cette récolte 2020 sera utilisée pour confectionner des « capes à cigarette » (feuille de tabac dans laquelle est enfermée le rouleau de tabac, à l’image des cigares) : un marché de niche pour lequel les producteurs auvergnats ont travaillé dès cette année avec 12 hectares engagés. « Le prix d’achat n’est pas très intéressant mais Périgord Tabac compense le manque à gagner. Finalement, nous sommes à 3,5 euros/kilos de Burley » précise le président.

•• D’autres marchés s’ouvrent également aux producteurs avec de nouvelles variétés : « nous avons une opportunité pour produire du tabac pour la confection de e-liquides. Et Imperial Tabacco a également pris contact avec nous pour relancer de vieilles variétés de tabac ».

•• Pour en revenir à l’année de production 2019, celle-ci a été particulièrement chamboulée.

La succession des aléas climatiques a eu des conséquences sur la production. « Plus de 35 hectares ont été déclarés sinistrés et 9,5 hectares ont été totalement détruits » explique Thomas Pannetier. Ces impacts se retrouvent jusque sous les serres. Les tabacs, ayant souffert de la chaleur et du manque d’eau, peinent désormais à sécher convenablement.

Malgré tout, Thomas Pannetier assure que tous les producteurs vont replanter en 2020.