Alors qu’aucun des dix-huit fabricants internationaux contactés n’a fait d’offre de reprise sur le site de Seita Carquefou – et une semaine après la signature de l’accord sur le Plan Social (voir Lmdt du 15 octobre) – à Nantes comme à Bergerac certains salariés cherchent des solutions …
• A Nantes, deux salariés (Ludovic Colin et Olivier Anezo) travaillent depuis un mois à la transformation d’une partie du site. Via une société coopérative et participative (appelée plus couramment Scop), ils visent le rachat de trois groupes de fabrication et d’une partie des locaux de l’usine de Carquefou. Cette nouvelle société vendrait des cigarettes d’une nouvelle marque. Selon Ouest-France Entreprises du lundi 20 octobre, des discussions téléphoniques avec les Douanes ont déjà eu lieu. Une rencontre avec France-Tabac et une autre société fabriquant du tabac dans l’Hexagone est prévue dans les prochains jours. Les deux hommes ont fait remonter l’initiative jusqu’à leur actuelle direction. « Il faudrait que la Seita soit prête à nous céder des machines et une partie des locaux ». Et pour les acquisitions, ils comptent sur une prime à la création d’entreprise et leurs indemnités de licenciement. Ils espèrent préserver entre 20 et 30 emplois.
• A Bergerac, des salariés ont pour projet de monter une coopérative spécialisée dans les fruits et légumes bio, un marché très porteur, « on sait qu’il n’y a que 5 % de la demande qui est couverte actuellement », explique Roxane Volpatti technicienne en pathologie végétale au quotidien Sud-Ouest du 21 octobre. « On a les compétences sur le site (…) car on a beaucoup de techniciens en agronomie, pathologie, chimie (…). On a aussi beaucoup d’ouvriers qui sont spécialisés dans le travail de la terre » précise Martine Jourdain technicienne en chimie appliquée. Le projet a été soumis à Imperial Tobacco, qui n’a pas encore validé, mais se serait engagé à fournir un maximum d’aides.