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16 Fév 2017 | Profession
 

Entre 750 personnes selon la police et 1 400 selon la CGT ont manifesté, ce jeudi 16 février, contre la fermeture de l’usine Seita à Riom (Puy-de-Dôme), dernière fabrique de cigarettes en France continentale, promise à la fermeture, annonce une dépêche AFP que nous reproduisons à la suite.

Fin novembre, le numéro 2 du marché du tabac en France avait annoncé qu’il allait « se désengager des sites de Riom et de Fleury-les-Aubrais » (Loiret), à partir du « second semestre 2017 » (voir Lmdt des 29 novembre 2016, 11 janvier et 11 février 2017).

Les 239 emplois que compte l’usine de Riom devraient être délocalisés en Allemagne et en Pologne, selon la CGT.

« On veut continuer à mettre la pression sur l’État avant les négociations autour du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), qui doivent débuter le 7 mars, pour qu’il impose au groupe Imperial Tobacco la suspension du projet de fermeture », a expliqué à l’AFP Ludovic Gotiaux, délégué syndical et délégué du personnel CGT du site de Riom (voir Lmdt du 19 décembre 2016).

Le cortège composé de salariés, planteurs de tabac, buralistes et élus, a défilé dans les rues du centre-ville. Les manifestants ont été rejoints par des habitants et des salariés travaillant dans d’autres secteurs, tels que la Société des Eaux de Volvic, Constellium ou la Banque de France, a détaillé la CGT.

Après la fermeture de l’usine de Carquefou (Loire-Atlantique) en 2014, la cité auvergnate est la dernière fabrique de cigarettes en activité en France continentale. Seita conserve uniquement une petite usine de cigarettes en Haute-Corse, qui produit pour le seul marché local.

Pour sauver leur avenir, les représentants des salariés et un comité de soutien ont proposé à l’État un projet alternatif autour de la « traçabilité de la filière », du plant de tabac jusqu’au fumeur. Tout en maintenant les installations en France, ce projet permettrait d’aider « à faire baisser la consommation de cigarettes en France », grâce à des cigarettes moins nocives et provoquant moins la dépendance.

Une réunion devrait prochainement avoir lieu entre les représentants des salariés et les ministères de la Santé, de l’Industrie et du Budget, a précisé le syndicat à l’AFP.